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28 octobre 2024 6 h 47 min

L’art subtil de la céramique par Cécile Viarouge

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Cécile Viarouge a toujours adoré les arts de la table ancienne, en particulier la vaisselle en terre de fer et les accessoires vintage. En tant qu’étudiante, elle passait du temps à chercher des assiettes et des couverts anciens à bas prix. Après une carrière dans les galeries artistiques et maisons de vente, elle a décidé, il y a approximativement dix ans, de se focaliser sur la terre de fer sous le pseudonyme de Blanche Patine.

La terre de fer, une faïence très fine originaire d’Angleterre, a été largement produite en France à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, principalement à Paris et dans l’est du pays. C écile avait l’habitude de la chercher dans les endroits où elle était tout simplement jetée, comme les bennes d’Emmaüs. Cela lui brisait le cœur et elle était déterminée à lui donner une seconde vie.

Elle a d’abord fait connaître sa collection Blanche Patine en prêtant ou en louant des objets pour différentes occasions, comme des mariages, des réceptions, des photos de recettes ou des publications dans des magazines tels que Elle à table. Aujourd’hui, certaines de ses pièces sont même utilisées au Plénitude, un restaurant parisien dont le chef étoilé Arnaud Donckele sert des mets dans ses tasses rétro et ses saucières.

Son incroyable atelier showroom situé en plein cœur du 10e arrondissement de Paris regorge de centaines d’articles : assiettes, soupières, légumiers, moutardiers, raviers, compotiers et autres pièces sur piédouche. Chaque pièce est choisie avec soin et référence les traditions de la table d’antan. Cécile admet qu’elle est devenue très sélective et refuse beaucoup d’articles.

Elle a un penchant pour les motifs monochromes et floraux, les décrivant comme des œuvres d’art, et elle crée, pour ses loyaux clients, des services de table qu’elle nomme « les dépareillés ». Ces derniers combinent divers motifs avec toutes les nuances d’une couleur spécifique; bleu, rouge, vert, et autres.

Lorsqu’un objet de valeur se brise, elle utilise patiemment la méthode japonaise du kintsugi pour le réparer. Parce qu’elle n’a trouvé aucun livre sur le sujet, elle a décidé de partager son intérêt à travers un magnifique ouvrage qu’elle a publié récemment, intitulé « Terre de fer. Collections de céramique française » (E/P/A, Hachette). « Je suis convaincue, dit-elle, qu’un jour je construirai un musée. »