Claude Huriet, ancien sénateur de la Meurthe-et-Moselle et co-rapporteur d’une loi avant-gardiste en matière de bioéthique, est décédé à l’âge de 94 ans. L’information a été révélée par l’Agence France-Presse le lundi 28 octobre.
François Werner, le maire de Villers-lès-Nancy a rapporté la mort de Claude Huriet sur son compte Facebook, rendant hommage à celui qui fut « l’artisan d’une importante législation en matière de bioéthique, une véritable première ».
De profession médicale, Claude Huriet a également occupé le poste de président de l’Institut Curie de 2001 à 2013. Il était également professeur de médecine à l’Université de Nancy, et était chef du service de néphrologie à l’hôpital universitaire de la ville. En 1970, il a fondé le centre d’hémodialyse local, où il a réussi à réaliser les premières greffes.
Claude Huriet était aussi un membre honoris causa de l’Académie nationale de médecine.
« Un visionnaire, une autorité morale »
Avant de diriger l’Institut Curie, Claude Huriet a siégé en tant que sénateur centriste de Meurthe-et-Moselle de 1983 à 2001. Dans ce rôle, il a été l’un des auteurs et rapporteurs de la loi qui porte son nom en 1988. La loi, baptisée « loi relative à la protection des personnes dans la recherche biomédicale », a radicalement modifié la manière de mener les essais cliniques.
Son travail en bioéthique a été reconnu à l’international, lui permettant de rejoindre le Comité international de bioéthique de l’UNESCO en 2004.
« Je rends un sincère hommage à Claude Huriet, médecin, humaniste, élu sénatorial et président du conseil général, toujours fidèle à Nancy et à la Meurthe-et-Moselle », a déclaré Mathieu Klein, maire socialiste de Nancy, dans un message sur X. Il a salué Huriet comme un « pionnier et une autorité morale largement respectée ».
Faire usage de nouveau de ce contenu
Laisser un commentaire