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28 octobre 2024 13 h 49 min

Brésil : centre-droite renforcée élections

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En France, les zones rurales sont généralement plus pauvres que les zones urbaines, et cette disparité se reflète souvent lors des élections nationales. Les récentes élections municipales au Brésil n’ont pas apporté de bonnes nouvelles au Président Luiz Inacio Lula da Silva, ce qui semble indiquer un fort courant conservateur dans le pays.
Le deuxième tour de l’élection, qui a eu lieu après le premier le 6 octobre, a vu le triomphe du « centrão », un « centre » constitué d’une douzaine de partis conservateurs de droite, qui sont souvent qualifiés d’opportunistes et de corrompus. Selon CNN Brésil, ces partis gouverneront désormais 63% des 5 569 villes du pays, et vingt des vingt-six capitales régionales, dont Rio de Janeiro, Sao Paulo, Salvador et Belo Horizonte.
Au sein de cet ensemble de partis, le Parti social démocratique (PSD) continue de gagner en force. Selon le site Poder360, le PSD, fondé en 2011 par l’ancien maire de Sao Paulo, Gilberto Kassab, a remporté 891 municipalités lors des élections, contre 662 lors du précédent scrutin de 2020. Avec quarante-deux députés sur 513, deux gouverneurs et surtout, trois portefeuilles ministériels clés dans le gouvernement Lula, le PSD est en pleine ascension.

L’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro et son Parti libéral (PL) ont connu un grand succès lors de ces élections intermédiaires, parvenant à installer 517 maires, une grande augmentation par rapport aux 351 maires élus en 2020. Le PL exercera désormais le pouvoir dans quatre capitales régionales, dont Cuiaba (centre-ouest), Rio Branco (Amazonie), Aracaju et Maceio (Nordeste). En comparaison, le camp de gauche n’a remporté que 752 villes, une baisse par rapport aux 863 de 2020. Le Parti démocrate travailliste (PDT) en est un exemple, avec une perte dramatique de plus de la moitié de ses 320 mairies. A São Paulo, le jeune socialiste Guilherme Boulos, 42 ans, a essuyé une défaite écrasante au deuxième tour, ne remportant que 40,65 % des voix contre le maire en exercice, Ricardo Nunes (59,35 %), malgré des soupçons de corruption et un manque de charisme. Malgré des temps difficiles pour la gauche, le Parti des travailleurs (PT) de Lula a réussi à maintenir sa position, en remportant 252 mairies, contre 184 lors des précédentes élections. Cependant, une seule capitale régionale, Fortaleza (Nordeste), a été capturée par le PT, avec une victoire à peine perceptible de leur candidat Evandro Leitao, qui a remporté 50,38% des voix face au bolsonariste André Fernandes du Parti libéral. L’article complet est disponible pour les abonnés.