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Nétanyahou et la guerre au nord

Depuis plus d’un an, l’armée israélienne maintient un blocage médiatique sévère sur Gaza, restreignant son accès aux médias internationaux. Les informations provenant de cette région assiégée sont souvent limitées à un répertoire quotidien d’attaques, de destructions et de tragédies, qui risquent d’engendrer une surcharge d’informations, voire d’inonder, même le lecteur le plus bienveillant.

Cette surcharge est aggravée par le flux simultané de nouvelles constantes concernant le conflit actuel au Liban, ainsi que les menaces d’escalade avec l’Iran. Il est donc d’autant plus essentiel de souligner que l’agression israélienne contre Gaza, loin d’être un processus linéaire, a déjà été marquée par une série de trois guerres successives. De plus, elle a récemment entamé une quatrième étape, concentrée au nord de Gaza, causant des douleurs indescriptibles à la population locale.

Des guerres aux visées de moins en moins militaires

La première guerre initiée par Benyamin Nétanyahou contre Gaza fut une réaction aux massacres commis par le Hamas et ses alliés sur le territoire israélien, le 7 octobre 2023. Cette guerre s’est traduite par une vague de bombardements d’une intensité sans précédent, qui n’a pas diminué pendant une vingtaine de jours.

La reoccupation de l’enclave palestinienne, qui a marqué le début de la deuxième guerre le 27 octobre, a rapidement abouti à sa division en deux par un couloir militaire. Celui-ci s’étendait du territoire israélien à la Méditerranée, avec la ville de Gaza largement ravagée au nord, ainsi que Beit Lahya, Beit Hanoun et Jabaliya, bordée d’un vaste camp de réfugiés. Appelé « corridor de Netzarim » par l’armée israélienne en l’honneur de la colonie religieuse qui y existait de 1972 à 2005, cet axe est-ouest a été le théâtre d’une destruction systématique des bâtiments.

Malgré les appels constants de l’armée israélienne à évacuer le nord de la bande de Gaza, entre 300 000 et 400 000 personnes ont continué à y vivre. La justification principale étant que aucune autre partie de l’enclave palestinienne n’a été épargnée par les frappes israéliennes. Environ un million de personnes ont suivi cet ordre d’évacuation.

En quelques semaines, l’intensité de cette reoccupation a permis aux généraux israéliens d’atteindre leurs buts militaires, affaiblissant considérablement le Hamas. Pour cette raison, beaucoup d’entre eux ont préconisé un retrait afin de consolider ces progrès plutôt que d’entrer dans une guérilla prolongée sans issue claire pour l’armée israélienne. Cet article se poursuit, mais le reste est réservé aux abonnés.

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