L’échec du Parti libéral démocrate (PLD) lors des élections législatives du 27 octobre a plongé le Japon dans une période d’instabilité politique, selon les sondages de la NHK. Les résultats indiquent que la coalition au pouvoir, formée par le PLD et le petit Parti Komei, n’a pas réussi à maintenir les 259 sièges qui lui garantissaient une majorité absolue de 233 sièges dans l’assemblée précédente. Cet échec est attribué à l’incapacité du parti à apaiser les craintes des Japonais concernant leur niveau de vie et à un scandale de fonds secrets au sein du PLD révélé en 2023.
Le Premier ministre Shigeru Ishiba a reconnu le jugement sévère du public et s’est dit prêt à chercher de nouvelles alliances pour une coalition. Shinjiro Koizumi, chargé des questions politiques pour le PLD, a admis que les résultats étaient liés aux critiques concernant leur gestion de la corruption politique.
De son côté, Yoshihiko Noda, chef du Parti démocrate constitutionnel (PDC), principal parti d’opposition qui pourrait obtenir entre 128 et 191 sièges, a exprimé son espoir de vaincre le PLD et le Parti Komei. Le PDC avait 96 élus dans l’assemblée précédente.
Il est évident que Shigeru Ishiba est en train de perdre de l’influence, avec certaines personnes questionnant même sa future position de pouvoir. Après avoir été élu à la tête du PLD le 27 septembre et succédé à Fumio Kishida quatre jours plus tard comme Premier ministre, l’ancien ministre de la défense a précipité des élections législatives anticipées dans l’espoir de profiter d’un état de grâce pour renforcer sa position. Ishiba avait promis de créer « un nouveau Japon » avec une défense accrue, un soutien supplémentaire aux familles à faible revenu et une revitalisation des régions rurales. Cependant, avec un taux de popularité de 28 % en octobre, un niveau décevant pour un nouveau dirigeant, ses chances de victoire deviennent incertaines.
Le processus de réforme électorale ne joue pas en sa faveur non plus. M. Ishiba a été critiqué pour avoir renoncé à certaines choses depuis son élection, pression exercée par la partie conservatrice du PLD, qui le désapprouve. Parmi ces sujets, la possibilité pour les couples mariés de ne pas partager le même nom de famille ou une taxation plus lourde des gains en capital.
Il a également hésité quant au sort des membres du PLD impliqués dans le scandale des caisses noires, un événement qui a fait chuter la popularité de M. Kishida et l’a poussé à ne pas se représenter. Certains de ces membres, comme l’ancien ministre Koichi Hagiuda, ont décidé de se présenter comme indépendants. Le journal centre gauche Asahi a révélé que le parti avait malgré tout attribué des fonds pour leur campagne.
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