Le journal Libération a subi une attaque informatique durant la soirée du 24 octobre. Bien que les effets exacts du piratage demeurent incertains, les sources du Monde suggèrent qu’il s’agit d’un rançongiciel, une forme de cyberattaque qui vise à paralyser une organisation pour lui extorquer de l’argent. Toutefois, le site web de Libération reste opérationnel et a continué à publier des articles le matin du 25 octobre.
Néanmoins, d’autres plateformes éditoriales, y compris le logiciel utilisé pour la mise en page du journal imprimé, sont bloquées. On ignore encore si cette mesure est préventive ou causée par l’attaque.
Dans un email adressé aux employés, la rédactrice adjointe Lauren Provost demande à tous de travailler à distance ce vendredi. De plus, elle préconise d’éviter l’utilisation du Wifi interne du journal pour empêcher la propagation éventuelle du logiciel malveillant. Amandine Bascoul Romeu, la directrice générale de Libération et Dov Alfon, le directeur de la publication et de la rédaction n’ont pas encore commenté la situation.
On ignore encore l’origine du piratage et la direction du journal a demandé à ceux qui se souviennent d’avoir cliqué sur un lien suspect de se manifester. Une équipe de l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information a été déployée vendredi matin aux bureaux du journal. Il s’agit là de la troisième attaque d’un média français cet automne.
Ce n’est pas la première fois qu’un grand journal français est la cible d’une cyberattaque cet automne. La Croix, par exemple, et le conglomérat Bayard avaient déjà subi une attaque informatique au début du mois de septembre. Cette attaque, causée par un logiciel de rançon, avait gravement compromis le fonctionnement quotidien du journal et de ses publications associées. L’édition imprimée de La Croix avait dû être temporairement mise en attente, tandis que certaines fonctionnalités des sites web de Bayard étaient également suspendues pour une durée indéterminée. Par ailleurs, l’Agence France-Presse a également été la cible d’une cyberattaque vers la fin du mois de septembre.