La tension entre Israël et l’Iran a escaladé après près d’un mois d’anticipation, ce qui pourrait être le déclencheur d’une guerre ouverte. Du 25 au 26 octobre, l’armée israélienne a réagi à une attaque iranienne sur son territoire le 1er octobre en menant une série de frappes aériennes à travers l’Iran. Ces frappes visaient des sites de production de missiles que l’Iran avait utilisés pour lancer des attaques contre Israël depuis un an. Selon une déclaration de l’armée, les missiles iraniens représentaient une menace directe et immédiate pour les citoyens israéliens. En plus, les avions israéliens, dont le nombre exact est inconnu mais estimé à plusieurs dizaines, ont ciblé des systèmes de défense aéroportés iraniens dans le but de paralyser la capacité de l’Iran à restreindre les mouvements d’Israël en Iran.
Israël préparait sa riposte aux attaques du 1er octobre depuis plusieurs semaines. Lors de cette attaque, l’Iran avait lancé 181 missiles balistiques dotés d’une puissance de destruction élevée, avec l’intention théorique de surpasser le système de défense aérienne israélien. Bien que quelques missiles aient réussi à atteindre des bases aériennes et à causer des dégâts matériels, le système de défense aérienne d’Israël, principalement composé de missiles Arrow 3, a réussi à neutraliser une grande partie de l’attaque iranienne.
Pendant que la contre-mesure d’Israël se préparait, il était aussi nécessaire de prévoir les diverses réactions de l’Iran. Ces réponses iraniennes allaient varier selon l’approche de l’attaque israélienne. Telle qu’elle a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, ces ripostes ont été planifiées pour frapper avec une intensité significative, afin d’établir un nouveau genre de dissuasion, tout en évitant une escalade avec l’Iran.
En avril, une salve de missiles – balistiques et de croisière, soutenus par des drones, avait ciblé le territoire israélien. Une coalition de défense, dirigée par les États-Unis, avec le soutien de pays de la région et de la France, s’était jointe aux interceptions. La réponse israélienne, deux semaines plus tard, avait été conçue comme un geste pour désamorcer la situation sans que les deux parties ne soient humiliées, selon une source de la sécurité israélienne. Les choses auraient possiblement pu en rester là si le contexte régional n’avait pas évolué, avec les offensives israéliennes lancées contre les alliés de l’Iran à partir de fin juillet, avec le Hezbollah en première ligne. L' »axe de résistance » construit par Téhéran (nommé en Israël « cercle de feu ») était en flammes. Alors que l’arsenal du Hezbollah – plus de 100 000 roquettes et missiles – était supposé pour submerger les défenses anti-aériennes israéliennes, les attaques israéliennes à grande échelle menées contre le Liban depuis le début octobre mettent en question la puissance du Hezbollah.
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