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26 octobre 2024 5 h 45 min

Beyoncé soutient Harris à Houston

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La course à la présidence américaine de 2024 continue, avec Beyoncé montrant publiquement son appui à Kamala Harris à Houston. Bien que cet État soit traditionnellement républicain, Harris espère utiliser cette plateforme pour souligner sa défense du droit à l’avortement.

Le 25 octobre, à 6h30, la campagne présidentielle était dominée par des personnages tels que Bruce Springsteen, Samuel L. Jackson, Spike Lee et l’ex-président américain Barack Obama. Ce dernier a continué à soutenir Kamala Harris, s’affichant à ses côtés lors d’un meeting en Géorgie, où la devise historique de sa campagne de 2008, « Yes, we can », a fait son retour. Obama a souligné le potentiel de Harris à accéder à la présidence, tout en mettant en garde contre les risques de voir Trump revenir à la Maison-Blanche.

Pendant ce temps, Donald Trump, lors d’un rassemblement en Arizona, a repris son argumentaire sur l’immigration, blâmant la politique de Biden et Harris pour avoir transformé les États-Unis en « dépotoir mondial ». Trump a également réfuté les allégations de son ex-chef de cabinet, John Kelly – telles que rapportées par le New York Times – qu’il avait dit qu' »Hitler avait fait de bonnes choses ».

La citation notable du jour était de Bruce Springsteen au meeting de Harris à Clarkston, en Géorgie. Entre deux chansons, il a déclaré : « Donald Trump se présente comme un tyran américain… Il ne comprend pas ce pays, son histoire, ni ce que cela signifie d’être véritablement américain. »

Le chiffre du jour est de 43,6 millions.

Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, a augmenté sa contribution financière pour la campagne de Donald Trump de 40 millions d’euros (environ 118,6 millions de dollars), selon les dernières déclarations faites à la Commission électorale fédérale. Il avait déjà financé la campagne à hauteur de 75 millions de dollars.

Par ailleurs, Beyoncé devrait exprimer son soutien à Kamala Harris, candidate démocrate, ce vendredi à Houston, au Texas. Harris prévoit d’aborder la question des restrictions à l’avortement dans cet État républicain. Elle sera soutenue par des femmes qui ont frôlé la mort à cause d’une septicémie ou d’autres complications médicales, faute de soins adéquats suite à une grossesse.

Vendredi également, Donald Trump sera au Texas pour enregistrer un podcast avec Joe Rogan, qui a des dizaines de millions d’auditeurs. L’équipe de campagne de Trump a annoncé qu’il s’adressera brièvement aux médias locaux dans un terminal privé de l’aéroport d’Austin, abordant le sujet de la sécurité aux frontières. Après, il compte se rendre au Michigan pour organiser un meeting à Traverse City en soirée.

Pendant ce temps, Kamala Harris a mis en lumière des récits de jeunes femmes mises en danger ou décédées suite à ce qu’elle appelle l’interdiction d’avortement par Trump dans certains Etats, suite à la révocation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême. Elle accuse directement Trump de cette abrogation, qui protégeait le droit à l’IVG au niveau fédéral jusqu’en 2022.

« Kamala Harris a déclaré : « On ne regarde pas en arrière»
Beyoncé a présenté Kamala Harris en jouant l’hymne Freedom. « Nous triompherons », promet la candidate démocrate. « On ne regarde pas en arrière. »
« Nous sommes prêts à défendre notre liberté », poursuit-elle. « Texas, vous êtes au cœur de la lutte pour la liberté d’accès aux droits de reproduction. »
Beyoncé fait son entrée à Houston
Beyoncé a pris d’assaut la scène avec son ancienne co-vedette de Destiny’s Child, Kelly Rowland. « Je ne suis pas ici en tant que politicienne. Je suis ici en qualité de mère », déclare la célébrité, critiquant les violations du droit des femmes à décider de leur corps dans une vingtaine d’Etats américains, et en particulier son Texas natal.
« Rêvons d’un monde sans restrictions pour nos filles, pensez à ce que nos grands-mères ressentiraient en voyant une femme sur le point d’accéder au pouvoir », annonce Beyoncé avant de faire monter Kamala Harris sur scène.
À Houston, des médecins manifestent leur soutien à Kamala Harris
Kamala Harris est attendue au stade Shell Energy à Houston, au Texas. Avant son discours, une vingtaine de médecins en blouses blanches ont pris la scène pour plaider en faveur du droit à l’avortement, dans un des états avec le plus de restrictions à cet égard. »

Un gynécologue-obstétricien a exprimé son inquiétude face à la menace de prison à vie à cause des politiques de Donald Trump, qui ont potentiellement mis en péril le droit à l’avortement. Le professionnel de la santé a dépeint des scénarios douloureux de patients tels qu’Amber Nicole Thurman, morte en 2022 en Géorgie à la suite de complications liées à une pilule abortive, en raison de son incapacité à obtenir des soins adéquats. Cela a été le résultat de l’adoption d’une législation qui criminalise le curetage de l’utérus. La vie de Thurman a été honorée dans une vidéo avant que les gynécologues ne prennent la parole sur scène.

Le gynécologue a condamné ces nouvelles lois, les qualifiant entraves à sa capacité à prendre soin de ses patients en fonction de leurs besoins et souhaits. Il a fermement affirmé l’importance de voter comme si leur vie en dépendait et les médecins ont manifesté leur soutien à Kamala Harris, vu l’enjeu critique des soins de santé.

De plus, la décision du Washington Post de ne soutenir aucun candidat à l’élection présidentielle américaine a initié une série de réactions. La caricaturiste du journal, Ann Telneas, lauréate du prix Pulitzer, a publié un dessin tout noir intitulé « La démocratie meurt dans l’obscurité », rappelant le slogan du journal. Cette phrase a été amèrement ironisée et ridiculisée sur les réseaux sociaux par ceux qui ont décidé de se désabonner du journal à la suite de cette décision.

Robert Kagan, un des éditorialistes notables du Washington Post et un conservateur de longue date, a démissionné suite à la nomination de Donald Trump en 2016 comme candidat du Parti républicain. A Houston, le stade Shell Energy Stadium s’anime avec l’anticipation du discours de Kamala Harris et la performance de Beyoncé, marquant la fin de la première semaine de vote anticipé au Texas.

Kamala Harris, avant un rassemblement à Houston, a critiqué Donald Trump pour ses commentaires dévalorisants sur les Etats-Unis, qualifiés de « poubelle du monde ». Harris a exprimé son indignation en affirmant que ces remarques dépréciaient l’image de leur pays. Elle a même remis en question l’usage que fait l’ancien président de sa position d’autorité et a souligné que le rôle d’un président était d’élever la conversation et de mettre en avant le potentiel exceptionnel de leur nation.

Du côté du « Los Angeles Times », la décision de ne pas appuyer aucun candidat n’a pas été bien accueillie par tout le monde. Deux membres supplémentaires du comité éditorial ont démissionné suite au refus de Patrick Soon-Shiong, le propriétaire du journal, de donner son feu vert au soutien de Kamala Harris pour la présidence.

« Robert Greene, lauréat du prix Pulitzer, a souligné que c’était à Patrick Soon-Shiong, le propriétaire du journal, de décider, mais il a exprimé sa déception quant à la décision de ne pas prendre position durant cette élection présidentielle. Greene a souligné que cela semble d’autant plus cruel étant donné l’hostilité manifeste de l’un des candidats, à savoir Donald Trump, envers les valeurs fondamentales du journalisme et la démocratie.
Tony Barboza, membre du comité éditorial, avait prévu une série d’éditoriaux soutenant Kamala Harris, mais les plans ont été rapidement annulés, ce qui a laissé Barboza extrêmement déconcerté.
Soon-Shiong, qui est également membre du comité éditorial et propriétaire du journal depuis 2018, a insisté sur le fait que le conseil d’administration a préféré rester neutre lors de ces élections. Greene a contesté cette déclaration, alléguant que c’était cette fausse déclaration qui l’a en partie motivé à démissionner.
Karin Klein a également révélé sur Facebook qu’elle a décidé de démissionner suite à la publication du message de Soon-Shiong. Un article récent sur le site du Los Angeles Times a souligné la confusion interne causée par cette décision du propriétaire de ne pas soutenir un candidat à la présidentielle.
Aussi, on soupçonne une cyberattaque chinoise durant cette campagne présidentielle. »

Le gouvernement des États-Unis a lancé une enquête vendredi dernier suite à une cyberattaque soupçonnée d’être orchestrée par des individus associés à la Chine. D’après les médias américains, les téléphones de Donald Trump et de son partenaire politique, J. D. Vance, figuraient parmi les cibles. Des membres de l’équipe de campagne de Kamala Harris, la candidate démocrate, ont également été ciblé par cette attaque, selon une source au courant de la situation qui s’est confiée à l’Agence France-Presse.

Dans une déclaration commune, le FBI et l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) ont signalé qu’ils cherchent à clarifier si les hackers ont réussi à accéder aux informations et aux communications des deux cibles. Les deux agences n’ont pas souhaité donner plus de détails sur les victimes spécifiques de l’attaque.

La cyberattaque a, selon le New York Times et le Washington Post, été acheminée via l’opérateur de télécommunication Verizon. Dans un communiqué, l’entreprise a indiqué être au fait des informations suggérant qu’un acteur d’état très qualifié a ciblé plusieurs opérateurs télécoms américains pour recueillir des informations. Verizon travaille actuellement à confirmer l’étendue des dégâts, à en évaluer l’impact et à y remédier.

Le directeur général du Washington Post, William Lewis, a révélé le 25 Octobre, soit onze jours avant les élections présidentielles, que le journal reste neutre et n’endorse aucun candidat, un fait qui n’était pas observé depuis 1988. Lewis insiste sur le fait qu’il s’agit plutôt d’un « retour aux principes de base », indiquant que le journal avait adopté une approche similaire en 1960 et 1972.

Cependant, cette décision a suscité de l’inquiétude parmi le syndicat des journalistes de Washington Post, qui se sont dits « très préoccupés » par le choix de leur organe de presse de ne soutenir aucun candidat pour l’élection présidentielle du 5 novembre. Le syndicat a partagé son inquiétude à travers un communiqué publié sur X. Ils ont souligné que cette décision a été prise quelque « 11 jours avant une élection de grande importance ».

Le syndicat affirme que le comité éditorial doit jouer son rôle en partageant son opinion sur les questions qui touchent notre société et notre culture, et soutenir les candidats pour orienter leurs lecteurs.

De plus, des préoccupations ont été soulevées concernant l' »intervention » de Jeff Bezos, le propriétaire du journal Washington Post et fondateur d’Amazon, dans les affaires du comité éditorial. Le syndicat déclare que selon leurs journalistes et membres, une déclaration de soutien à Harris avait été rédigée, mais la décision de Bezos était de ne pas la publier. Le syndicat indique également que des abonnés ont annulé leur souscription au journal suite à la publication de l’éditorial qui refusait de soutenir l’un ou l’autre candidat.

Le communiqué finalise en disant qu’au moment où nous devrions augmenter la confiance en nos lecteurs, cette décision risque de la diminuer, ce qui affaiblit l’effort de nos membres.

À propos de la scène électorale, Kamala Harris et Donald Trump ont fait du Texas leur terrain de jeu, se détachant des états indécis qui sont vitaux pour leur triomphe électoral. C’est dans cet État, essentiel avec ses quarante grands électeurs, que les candidats espèrent propager les thèmes principaux de leurs campagnes, le droit à l’avortement pour Harris et l’immigration pour Trump. Les sondages du New York Times prévoient une victoire républicaine à 52% contre 45%.

Harris compte sur le droit à l’avortement pour stimuler sa campagne et sera à Houston pour une interview à l’université locale puis un événement dans la ville natale de Beyoncé, l’une des nombreuses célébrités à soutenir son campagne. Elle partagera cette scène avec des femmes ayant survécu de justesse à une septicémie ou d’autres complications pendant leur grossesse en raison de l’absence de soins médicaux appropriés, notamment celles qui n’avaient pas planifié d’y mettre fin.

Un brillant exemple de l’efficacité de ces choix stratégiques reste à voir – des figures de la musique populaire telles que Taylor Swift, Bruce Springsteen, Eminem et Stevie Wonder soutiennent également Harris, mais cela a-t-il vraiment un impact électoral ? Quant à Trump, Joe Rogan, un podcasteur aux audiences essentiellement masculines exceptionnelles est son principal relais médiatique.

Les dirigeants démocrates espèrent que la protection du droit à l’avortement, qui n’a plus de garantie fédérale depuis 2022, servira de sujet mobilisateur pour les électeurs démocrates, notamment les femmes. Au Texas, où l’avortement est maintenant illégal, même dans les cas d’inceste ou de viol, Kamala Harris soulignera que c’est la Cour suprême, devenue majoritairement conservatrice après la nomination de trois juges par Trump, qui a reconnu le droit des États à légiférer sur cette question. Depuis, le taux de mortalité infantile a augmenté au Texas.

Publié le 24 avril 2024 à 18h00, Durée de Lecture 1 min.

L’immigration et le vote des jeunes hommes sont deux enjeux importants pour Donald Trump. Les objectifs de l’ancien président lors de sa journée au Texas sont diamétralement opposés à ceux de son adversaire. Il est attendu qu’il évoque de nouveau l’immigration, plus spécifiquement la sécurisation de la frontière avec le Mexique, lors d’une conférence de presse à Austin. Si ses discours récents sont une indication, la tonalité devrait être plutôt alarmante.

La veille, en Arizona, un autre État crucial qui jouxte le Mexique, il a dépeint les États-Unis comme « un dépotoir » où l’administration démocrate a « libéré » des « armées de gangs de migrants » qui « menacent nos citoyens d’une campagne de violence et de terreur ». Lors d’un rassemblement à Las Vegas, il a ajouté plus tard le même jour : « Il reste encore beaucoup de villes non touchées. »

Le candidat du parti républicain planifie sa présence sur le podcast de « Joe Rogan Experience, » qui est suivi par 17,5 millions sur YouTube et 15,7 millions sur Spotify. Il vise à marquer sa présence parmi un groupe électoral jugé vital par sa campagne : les jeunes hommes politiquement neutres.
L’article a été publié le 22 octobre 2024, avec une durée de lecture de 7 minutes.
L’état actuel des sondages le décrit comme « incroyablement proche. »
Le sondage finalement mené par The New York Times/Siena College avant le 5 novembre, effectué du 20 au 23 octobre, indique un match nul entre les deux candidats (48% des voix pour chacun). Cette répartition nationale des opinions ne clarifie pas lequel des deux candidats atteindrait les 270 grands électeurs, mais offre un aperçu de la polarisation du groupe électoral. Le New York Times a souligné que parmi les « électeurs indécis ou susceptibles d’être influencés (…), Harris a une avance de 10 points. Il y a deux semaines, Trump était en tête d’un point ».
Selon l’agrégation des sondages réalisée par le Cook Political Report et le New York Times dans les États clés et relayée par Le Monde, Kamala Harris détient une avance légère dans quatre d’entre eux, alors que Trump mène dans trois autres. Ces avances se situent dans la marge d’erreur des enquêtes. Comme le résumait un conseiller de Kamala Harris, cité anonymement par AP en début de semaine, la différence « est incroyablement proche dans les sept États ».
19:06
Est-il totalement irresponsable pour Kamala Harris, les démocrates et la presse mainstream de relayer les allégations de fascisme et d’adoration nazie concernant Trump, étant donné que Kelly a été désavoué par trois de ses anciens collègues qui l’accusent de mensonge ?
Bonjour Antoine,

Dans un article du New York Times, l’ancien chef de cabinet de Donald Trump, le général John Kelly, a qualifié le candidat républicain de « fasciste ». Cette déclaration a fait la une dans les médias américains et internationaux, et a été retransmise par l’équipe de campagne de Kamala Harris et la candidate elle-même.

Des commentaires attribués à Trump par le New York Times et The Atlantic, comme « Hitler a aussi fait de bonnes choses » ou « J’ai besoin des mêmes généraux qu’Hitler avait », ont été rejetés à plusieurs reprises par les membres de la campagne républicaine et par le candidat lui-même. Trump a répondu à Kelly en l’appelant un « dégénéré total » et « un misérable ».

Trump a déjà été accusé d’autoritarisme et d’incompétence par diverses personnes ayant travaillé avec lui à la Maison Blanche, comme l’ancien secrétaire à la défense James Mattis, l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton et son ancien vice-président, Mike Pence.

L’impact de l’intervention médiatique de Kelly sur le résultat des élections reste à déterminer. L’équipe de Harris a utilisé ces allégations dans des publicités et des discours, espérant attirer les électeurs républicains fatigués de Trump.

Enfin, les controverses répétitives liées à Trump semblent avoir entraîné un état constant d’étonnement, de fatigue et de frustration parmi le public. Seuls les commentateurs semblent encore capables de s’indigner de ses agissements.

La date 24 octobre 2024, Elon Musk, directeur de SpaceX et Tesla, a été identifié comme un fervent soutien financier et médiatique de Donald Trump et du Parti républicain dans l’actuelle campagne électorale. Les derniers rapports financiers de la Commission fédérale électorale ont révélé que Musk a contribué près de 56 millions de dollars à Trump et à divers candidats républicains début octobre. Sur cette somme, le PAC d’action politiqueAmerica a reçu 43,6 millions de dollars, et le reste a profité aux campagnes républicaines locales, selon Bloomberg. Au total, Musk a investi 132 millions de dollars dans les élections, dont 118,6 millions via son PAC, soutenant les efforts d’élection de Trump. En sus, Musk offre chaque jour 1 million de dollars à un électeur dans les swing states, ce qui est étroitement surveillé par le département de la justice.

D’un autre côté, le « Washington Post », l’un des journaux les plus influents aux États-Unis, a déclaré qu’il ne soutiendrait aucun des deux candidats à la présidence, et s’en tiendrait à cette position pour les élections futures. William Levis, le directeur général du journal détenue par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, a justifié cette décision comme un retour aux principes de base du journal de ne pas soutenir les candidats à la présidence.

« Il est certain que cette résolution mènera à diverses lectures, soit comme un appui indirect à l’un des concurrents, l’opposition à un autre, ou comme dérobade face à nos obligations. C’est incontournable. Ce n’est cependant pas notre objectif. » Selon la station de radio NPR, c’est la première fois que le Washington Post ne donne son appui à aucun candidat lors d’une élection en l’espace de trente-six ans. Le journal avait précédemment pris parti pour les candidats démocrates pendant les élections présidentielles de 2008, 2012, 2016 et 2020. Ce désistement a été annoncé dans une atmosphère « sous tension », d’après un interlocuteur cité par NPR.

Marty Baron, rédacteur en chef emblématique du journal jusqu’à son départ à la retraite en 2021, a été scandalisé par ce choix. « C’est un acte de couardise qui fait de la démocratie sa victime. Donald Trump y verra une invitation à intimider davantage Jeff Bezos. Troublant manque de courage au sein d’une institution réputée pour sa bravoure ».

Publié le 11 juin 2024 à 19h00. Durée de lecture: 4 minutes.
18:13 En vidéos 🎥
Le président des États-Unis, Joe Biden, a fait savoir le jeudi 24 octobre qu’il allait faire des excuses officielles historiques aux peuples autochtones, dont les enfants ont été enlevés à leurs familles pendant plus d’un siècle pour être placés dans des pensionnats où ils étaient maltraités.
C’est la première fois qu’un président américain prend une telle initiative, ce qui pourrait avoir un impact sur la campagne électorale. Pour plus d’explications, voir la vidéo :
18:12
Un soutien des artistes peut être favorable ou défavorable pour les candidats.
Notre collègue Pierre vous en dit plus de la bouche à l’oreille.
Et le même Pierre, infatigable, continue son analyse dans cet article :
Bonjour, »

Il est surprenant d’observer comment un certain nombre d’électeurs américains se positionnent fermement contre l’immigration, tandis que l’Amérique elle-même a été établie par des migrants en provenance d’Europe qui ont colonisé massivement les terres indigènes. C’est un cas de contradiction flagrante qui ne pourrait surement pas laisser indifférent l’ensemble des votants.

Je me demande alors quelle est la connexion que la population entretient présentement avec le mythe de la fondation des États-Unis? Est-ce que ce mythe est toujours vivant et évoqué fréquemment (comme à l’école ou dans les médias) ou est-ce qu’il n’est plus à l’ordre du jour?

Bonjour,

Le terme « mythe » est effectivement essentiel ici. Les citoyens américains ont généralement une vague idée que les États-Unis sont une terre d’immigration, mais très peu connaissent les détails de l’évolution de la législation depuis le 18ème siècle. Par conséquent, il n’est pas rare d’entendre ceux qui s’opposent à l’immigration moderne déclarer : « Mes ancêtres ont respecté la loi, pourquoi les nouveaux immigrants ne le feraient-ils pas ? »

En réaction à cela, il faut préciser qu’il n’y a pas une seule règle applicables aux candidats à l’immigration actuels, mais des dizaines, et elles varient en fonction de la nationalité d’origine. Il est également crucial de comprendre qu’au cours des cent premières années de leur existence, les États-Unis n’avaient tout simplement pas de législation fédérale limitant l’afflux d’immigrants. La patrouille des frontières (Border Patrol) par exemple, n’a été instaurée qu’en 1924.

Écrit d’une manière différente, le texte nous explique que l’éducation insuffisante sur l’histoire de l’immigration en Amérique est intentionnelle et contribue au mythe fondateur du pays soutenu par les politiciens conservateurs. Quand certaines écoles et états essaient de véhiculer une histoire plus exhaustive, y compris la conquête du Sud-Ouest et l’héritage mexicain de certaines régions, beaucoup de ces politiciens considèrent ces efforts comme étant antipatriotiques.

Fanny Lauby a ensuite répondu à une question sur la procédure administrative pour un immigrant légal et illégal posée par Jean. Elle a expliqué qu’il y a plusieurs façons de migrer aux États-Unis légalement. Cependant, le temps d’attente diffère selon le pays d’origine des candidats à l’immigration. La loi stipule que chaque pays ne peut dépasser 7% du total des visas accordés chaque année. Les pays qui n’envoient pas beaucoup d’immigrants aux États-Unis en bénéficient, tandis que cela pose un problème aux pays qui ont beaucoup d’émigrés, comme le Mexique ou les Philippines. Il est possible que deux personnes faisant une demande de visa identique aient des délais d’attente très différents selon qu’elles viennent de pays où la demande est forte ou faible.

Quant aux immigrants illégaux, la plupart entrent aux États-Unis avec un visa valide (de travail, d’étudiant ou touristique) et simplement ne quittent pas le pays une fois que le visa expire.

Résumé de la campagne présidentielle américaine, le matin du vendredi 25 octobre.

Beyoncé était présente à Houston, Texas, lors du rallye de campagne de la candidate démocrate à la présidence américaine, le 25 octobre 2024. Cette information nous vient du photographe Kevin Lamarque / REUTERS.

Le Monde organise une couverture en temps réel de la course présidentielle américaine, où les sondages indiquent une lutte intense entre Donald Trump et Kamala Harris.

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