Selon des informations obtenues auprès du parquet de Paris par Le Monde, sept individus ont été arrêtés cette semaine dans le cadre d’une enquête pour cyber-intimidation à l’encontre de Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Les arrests confirmées par Franceinfo et l’Agence France-Presse (AFP), ont eu lieu mardi et jeudi dans les Alpes-Maritimes et l’Hérault.
Certaines sources annoncent que d’autres arrestations devraient suivre dans la région parisienne, selon les rapports de l’AFP. Une source proche de l’affaire souligne également que « c’est la première vague d’arrestations, il y en aura d’autres, les enquêteurs ne s’arrêteront pas avant d’avoir résolu l’affaire ».
Ces sept individus, âgés de 22 à 79 ans, comparaîtront devant le tribunal le 5 mars 2025 pour répondre aux accusations de « menaces de mort répétées » (un délit passible de 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende), de « cyber-intimidation » (passible de jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende), et d' »injures aggravées en raison de l’orientation sexuelle ou de l’appartenance réelle ou supposée à une religion » (passible de jusqu’à 1 an de prison et 45 000 euros d’amende).
Thomas Jolly avait porté plainte le 31 juillet, affirmant être la cible de messages menaçants et insultants sur les réseaux sociaux à l’égard de son orientation sexuelle et de ses supposées origines israéliennes erronées, comme le parquet avait rapporté. Les enquêtes en cours du pôle national de lutte contre la haine en ligne ont été confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine.
Deux autres investigations ont été lancées. Malgré l’appréciation pour la créativité démontrée lors de la cérémonie qui a eu lieu le 26 juillet, une de ses performances mettant en vedette des drag-queens a suscité la controverse parmi des groupes conservateurs et d’extrême droite, en France comme à l’étranger.
Le comité responsable de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques avait exprimé sa condamnation forte en rapport avec les menaces et l’intimidation dont les créateurs et les artistes de la cérémonie d’ouverture ont été victimes. Emmanuel Macron, le président français, s’est dit « affligé » et « attristé », arguant qu’aucun motif ne justifie qu’on menace un artiste. « Les Français ont exprimé leur fierté pour cette cérémonie. La France a montré le monde son visage et elle a continué à le faire avec le courage et la liberté artistique appropriée », avait-il affirmé.
Une autre investigation a été lancée à Paris pour cyberintimidation surélevée et menaces de mort contre la DJ française Barbara Butch, qui est une activiste féministe et lesbienne, elle a été célébrée dans la performance appelée « Festivités ». Le Procureur de Paris avait aussi annoncé le lancement d’une investigation pour insultes publiques contre la drag-queen Nicky Doll, qui s’était produite lors de la cérémonie d’ouverture des JO.
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