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25 octobre 2024 8 h 47 min

Le titre doit être reformulé en utilisant des mots différents et une syntaxe variée

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En Côte d’Ivoire, l’essor de l’énergie solaire se fait sentir dans le nord du pays, tandis que le pétrole se répand sur ses côtes maritimes. L’État ivoirien prône aussi bien la décarbonisation que l’exploitation du pétrole. Qu’elle soit verte ou pas, toute forme d’énergie est exploitée pour répondre aux besoins croissants de la population et soutenir la croissance économique constante d’Abidjan, qui est prévue d’atteindre 6,2 % en 2023 selon le FMI.

La Côte d’Ivoire, avec une démographie florissante et un secteur industriel en plein essor, vise à fournir de l’électricité à l’ensemble du pays d’ici 2025, une augmentation par rapport aux 90 % actuels. Le gouvernement a pour ambition d’augmenter sa capacité énergétique tout en la rendant plus écologique. À l’horizon 2030, 45 % du mix énergétique devra provenir de sources renouvelables, dans l’optique de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 31,4 % par rapport à 1990 et pour respecter ses engagements climatiques.

Il s’agit d’un immense défi. En 2024, plus de 70 % des 13 343 gigawattheures (GWh) d’électricité consommée en Côte d’Ivoire seront fournis par quatre centrales thermiques. Le reste du mix énergétique provient principalement des sept barrages hydroélectriques actuellement en service, avec plusieurs autres en projet ou en construction, ainsi que de l’énergie solaire générée par des panneaux photovoltaïques. En avril, Robert Beugré Mambé, le Premier ministre, a inauguré une section de la première centrale solaire du pays à Boundiali (nord-ouest), qui deviendra la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest, capable de produire 80 mégawatts (MW) en 2025.

Dans la partie nord du pays, où le soleil est abondant et donc idéal pour l’installation de centrales solaires, une dizaine de projets similaires sont en développement ou en cours de réalisation. Selon les prévisions du gouvernement, qui mise résolument sur la technologie solaire pour accélérer son passage à l’énergie propre, ces centrales devraient constituer 9 % (soit 678 MW) de la production énergétique globale d’ici cinq ans.

En parallèle, la biomasse joue un rôle déterminant dans la diversification énergétique de la Côte d’Ivoire, étant majoritairement utilisée pour la cuisson. Plusieurs initiatives visant à recycler les matières végétales sont en train de surgir. L’une d’entre elles est portée par Biovea Energie qui, en juillet 2023, a entamé à Aboisso (au sud-est du pays), la construction de la première centrale électrique alimentée par les déchets de palmiers à huile. D’une capacité espérée de 46 MW, cette usine, qui devrait être opérationnelle en 2025, serait « la plus importante de toute la sous-région ouest-africaine », se félicite le gouvernement. D’autres projets pour la réutilisation des tiges de coton à Boundiali (25 MW) et des coques de cacao à Gagnoa (centre-ouest, 20 MW) sont également envisagés.