Le mercredi 23 octobre, lors de la Paris Games Week qui se déroule jusqu’à dimanche au parc d’expositions de la porte de Versailles, le regard des visiteurs est automatiquement attiré par les stands larges et bruyantes des éditeurs traditionnels. Près des consoles où se joue le dernier Call of Duty, une moto est exposée, Capcom a dressé une énorme statue tirée de Monster Hunter, tandis que le groupe allemand Plaion organise des combats de chevaliers pour faire la publicité de son jeu à venir Kingdom Come : Deliverance. Mais si on s’éloigne du centre du pavillon 1, le plus grand du salon, on découvre des stands plus atypiques et moins liés à l’image traditionnelle du « jeu vidéo ».
« Nous sommes ici depuis trois ans », explique un officier jovial en uniforme, lorsqu’on lui demande pourquoi la gendarmerie nationale a un stand dans le plus grand salon de jeux vidéo en France. « Cela permet de présenter un autre aspect des forces de l’ordre ! ». Une banderole « Jouez avec les gendarmes » est déroulée à côté de deux rangées de trois ordinateurs où les visiteurs se disputent une partie de Rocket League, un jeu de football avec des voitures. « On va aussi jouer à XDefiant et Rainbow Six Siege [deux jeux de tir, bien entendu] », assure-t-il.
Le stand permet aux visiteurs, souvent jeunes, masculins et attirés par cette image « cool » des forces de l’ordre, de se renseigner sur le recrutement dans ce corps qui leur ressemble. Derrière, deux animateurs de GameGend, une association de « gendarmes gamer », diffusent leurs parties en direct sur Twitch, de manière décontractée, lors d’une diffusion caritative au profit de l’association e-Enfance. Le divertissement est assuré.
On a choisi de suivre un cheminement qui évite les allées principales et nous tombons sur la Macif, une entité d’assurance. L’une des gérantes du stand, occupée à tailler des stickers, gentiment synthétise le but de leur initiative : « Nous animons des jeux pour Silver Geek, une organisation dont l’objectif est d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées, principalement par le biais des jeux vidéo. »
Non loin de là, deux individus participent à un jeu de bowling virtuel sur la Nintendo Switch Sports. Un écran affiche une somme d’argent qui ne cesse de croître. Elle nous clarifie que « pour chaque jeu joué par le public, nous ajouterons à cette somme pour ensuite la donner à une bonne cause. » Elle nous redirige ensuite vers un atelier d’une autre partie du stand où un individu, sous la supervision d’une animatrice, se lance dans un jeu de course. « Ici, nous faisons de la prévention en vous invitant à rédiger un SMS en conduisant afin de démontrer le danger que cela représente. »
Il reste encore 56.04% de l’article à parcourir. Cette section demeure accessible uniquement aux abonnés.
Laisser un commentaire