Le racisme en Italie, sous le gouvernement de Giorgia Meloni, est un problème croissant, comme le souligne un rapport du Conseil de l’Europe. Ce document, publié le 22 octobre par la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), met en lumière un environnement de discrimination raciale de plus en plus courant, perpétré par les forces de police et particulièrement virulent envers la communauté rom et les personnes d’origine africaine. Le rapport mentionne également une hausse des discours de haine, y compris de la part de hauts responsables politiques.
La réaction du gouvernement italien à ce rapport a été vive, les représentants de la majorité considérant le texte comme une insulte envers la police et les carabiniers italiens. Ils contestent les allégations de profilage racial par les forces de l’ordre et remettent en question les conclusions du rapport.
En outre, les auteurs du rapport ont souligné l’indifférence des autorités envers cette situation et l’impunité accordée aux responsables de ces discriminations institutionnalisées.
Le ECRI a publié ce rapport alors que le Sénat italien discute d’une loi durcissant fortement les mesures de sécurité. Un aspect crucial de cette législation est l’abolition de l’ajournement de l’exécution des peines pour les femmes enceintes ou les mères d’enfants de moins d’un an. Cette disposition, de fait, vise les femmes roms, que la droite accuse couramment d’exploiter leurs enfants ou leur grossesse pour échapper à l’incarcération.
Les représentants du Conseil de l’Europe, basé à Strasbourg, expriment leur préoccupation croissante quant à l’augmentation de la xénophobie dans le discours public. Ils soulignent que le discours s’est teinté de divisions profondes, ciblant spécifiquement les migrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile, les citoyens italiens d’origine immigrée, les Roms et les personnes LGBTI. Cela survient dans un contexte où la haine verbale semble devenir banale dans la sphère publique.
En réalité, l’augmentation rapide et récente de la notoriété du général Roberto Vannacci, auteur d’un pamphlet réactionnaire à succès, est passée de l’ombre de la carrière militaire à la lumière de la sphère publique, normalisant ainsi le discours raciste et homophobe. Son influence a été rapidement exploitée par la Ligue (extrême droite), le parti de Matteo Salvini, vice-président du conseil, qui l’a fait élire au Parlement européen en juin dernier.
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