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Portugal : fin violences banlieues

Le jeudi 24 octobre, le gouvernement portugais a exprimé sa volonté d’utiliser « tous les moyens » pour mettre fin aux émeutes qui ont eu lieu ces trois dernières nuits dans différentes villes de la banlieue de Lisbonne, suite à la mort d’un homme noir lors d’une intervention policière. Le porte-parole du gouvernement, Antonio Leitao Amaro, a déclaré que toutes les ressources de l’état seraient mobilisées pour assurer la sécurité des individus et des quartiers, à l’issue d’une réunion avec les maires de la région métropolitaine de la capitale portugaise.

En plus d’augmenter les forces de police sur place, le ministre a mentionné que les autorités utiliseraient aussi la « surveillance aérienne » et les médias sociaux pour contrôler les fauteurs de trouble de manière « proportionnelle, mais résolue ». Plusieurs quartiers défavorisés de la banlieue de Lisbonne ont connu de nouvelles émeutes mercredi soir, causant trois blessés parmi les civils, selon la police. Un conducteur de bus a été gravement blessé, présentant des brûlures au visage, à la poitrine et aux bras, a-t-elle indiqué dans un communiqué mentionnant également deux bus et neuf autres véhicules incendiés, ainsi qu’une voiture de police endommagée.

Depuis le dernier bilan, la police a arrêté treize nouvelles personnes en relation avec ces violences, qui sont rares au Portugal et ont secoué plusieurs quartiers habités par d’importantes communautés immigrées. Ces émeutes ont été déclenchées par la mort d’un homme de 43 ans originaire du Cap-Vert, une ancienne colonie africaine du Portugal, entre dimanche et lundi. Une « manifestation pacifique » a également été organisée pour protester « contre la violence policière dans les quartiers ».

Selon les forces de l’ordre, Odair Moniz a été fatalement blessé par balle après avoir tenté de fuir la police et d’attaquer des officiers avec une arme blanche – un récit qui a été remis en question par différents reportages dans les médias. Il est rapporté par la presse locale que l’officier responsable de son décès est un individu de 20 ans, qui a déjà été mis en examen par le passé.

En réaction à cet événement, plusieurs groupes antiracistes et associations de banlieue ont planifié une marche pacifique pour le samedi prochain, dans le centre de Lisbonne. Leur objectif est de protester contre la violence policière qui sévit dans leurs quartiers.
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