La préfecture de la Martinique a signalé une nouvelle vague de tensions le mardi 22 octobre, suite à l’extension du couvre-feu nocturne, en pleine vague de protestation contre le coût de la vie sur l’île antillaise.
Les forces de sécurité ont dû intervenir à Case-Pilote, au nord-ouest de Fort-de-France, après que des personnes masquées aient érigé des barricades aux deux entrées de la ville durant la nuit de lundi à mardi, bloquant ainsi une route vitale de l’île.
Une première intervention a eu lieu « tôt le matin » pour démanteler une de ces barricades, qui avait été incendiée et était occupée par une trentaine de personnes, comme l’a précisé la préfecture dans un communiqué. Deux des protestataires, très agressifs, ont été maîtrisés par les gendarmes mobiles. L’un d’eux, régulièrement sujet à des malaises, a été conduit à l’hôpital par mesure de précaution après un léger malaise.
Au cours de la journée, le même groupe de personnes a rétabli un deuxième barrage, parfois filtrant, parfois bloquant, sur la même route. En réponse à cela, les forces de sécurité ont entrepris une opération pour rétablir complètement la circulation, recourant à la force face à des individus qui leur lançaient des pierres et des bouteilles, selon la préfecture. L’axe routier, fortement endommagé, a pu être complètement libéré en fin de journée.
Dans des incidents survenus dans la nuit de lundi à mardi, plusieurs véhicules ont été incendiés et trois personnes arrêtées, suite à de nouvelles violences en marge d’un mouvement de protestation contre le coût de la vie qui a débuté il y a plusieurs semaines.
En réponse à l’escalade des tensions, la préfecture a déclaré lundi dernier avoir étendu le couvre-feu en place depuis le 10 octobre, affectant maintenant la totalité du territoire. La période d’interdiction des déplacements qui commençait précédemment à 21 heures, est maintenant effective de minuit à 5 heures du matin, et ce jusqu’au 28 octobre. Cette mise en place est également accompagnée par des limitations concernant la vente et le transport de carburant ainsi que l’utilisation de dispositifs pyrotechniques.
Malgré la signature d’un accord, dont les signataires comprennent le préfet – représentant de l’état, la collectivité territoriale de Martinique et plusieurs intervenants économiques, pour réduire les prix de milliers de biens alimentaires de « 20% en moyenne », les manifestations contre le coût de la vie continuent en Martinique. Le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), qui est à l’origine du mouvement, a refusé de signer l’accord, le jugeant insatisfaisant.
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