Le 1er septembre 2018, une cérémonie pleine d’émotion s’est déroulée, avec une participation massive de près de 2 500 personnes, incluant de nombreux dirigeants mondiaux. Le cercueil de John McCain, un politicien exceptionnel, recouvert du drapeau des États-Unis, se trouvait au centre de l’attention. En dépit de l’agitation et du tumulte de la présidence de Trump, un moment de recueillement bipartisan exceptionnel a été observé. On y a remarqué la présence de deux anciens présidents qui avaient autrefois barré la route de McCain à la Maison Blanche : George W. Bush et Barack Obama. En 2000, Bush avait gagné contre McCain aux primaires républicaines, et en 2008, Obama l’avait battu lors des élections présidentielles.
C’était McCain lui-même qui avait demandé à ces deux présidents, venus de milieux opposés, d’exprimer leurs valeurs communes et leur vision du rôle des États-Unis dans le monde à son enterrement. Ainsi, ces deux hommes ont rendu hommage à l’ancien héroïque soldat devenu prisonnier au Vietnam, puis élu de l’Arizona et enfin un patriote brûlant, qui est décédé à l’âge de 81 ans.
Parmi les absences notables dans la cathédrale pleine à craquer, se trouvaient Donald Trump et Sarah Palin. Cette dernière, qui avait été la colistière de McCain lors de l’élection présidentielle de 2008, n’avait pas été invitée par la famille du défunt. Bien que leur union politique ait été surprenante et même incompréhensible, McCain ne s’est jamais exprimé publiquement en mal sur Palin. Malheureusement, sa présence à ses côtés lors de la campagne n’a pas aidé sa candidature déjà en difficulté, mais a contribué à transformer le Parti républicain, et même à entacher les valeurs de décence et de probité que McCain prétendait représenter.
Le 3ème jour de juin en 2008, John McCain se situait à Kenner, en Louisiane. Son intronisation était assurée et celle de Barack Obama venait d’être confirmée. Il a commencé en louant ce jeune sénateur de l’Illinois qui a « captivé de nombreux Américains avec sa grande élocution ». McCain a également rendu un hommage soutenu à Hillary Clinton, qui avait perdu, qualifiant d' »amie » celle qu’il est « fier » de nommer. De tels hommages pour l’autre côté sont impensables actuellement aux États-Unis. Le sénateur de l’Arizona, connu pour être un faucon en termes de politique étrangère, recherche surtout un compromis improbable en vue de la dernière étape de la campagne électorale : celui de se démarquer de huit années de présidence Bush.
Enthousiaste de la chasse au caribou
Les deux présidences de ce dernier, élu en novembre 2000, ont démarré de manière significative avec les attentats du 11 septembre 2001. Au cours des mois suivants, la popularité du dirigeant républicain atteint son apogée alors que son administration poursuit Al-Qaida en Afghanistan.
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