La Martinique a été ébranlée par de nouvelles violences la nuit du 22 au 23 octobre. Des tirs en rafale à l’aide d’armes automatiques visaient les gendarmes et les pompiers, a déclaré la préfecture du département, qui se trouve actuellement sous un couvre-feu nocturne. « Des individus masqués et armés ont une nouvelle fois essayé de créer le chaos en Martinique », a regretté la préfecture dans un communiqué officiel. Les forces de l’ordre et les pompiers ont été la cible de tirs en masse à Schoelcher, un endroit proche de Fort-de-France. La préfecture a également mentionné un vol de voiture et un incendie du véhicule volé.
Selon le même rapport, « plusieurs criminels ont lancé des cocktails Molotov et d’autres objets sur la police et la gendarmerie ». La préfecture a également notamment signalé que les blocages sont toujours en place à Fort-de-France, avec des voitures renversées, et « sept barricades, souvent incendiées », mises en place dans quatre communes du département, y compris Fort-de-France.
Cette nouvelle nuit de violence survient en pleine montée des tensions sur la petite île des Antilles françaises de 350 000 habitants, où la population est en révolte à cause du coût élevé de la vie.
Lundi, le couvre-feu, en vigueur depuis le 10 octobre, a été renouvelé jusqu’au 28 octobre et s’étend de minuit à cinq heures du matin sur tout le département. Cette règle s’accompagne également des restrictions de vente et de transport d’essence ainsi que l’utilisation d’engins pyrotechniques.
Même si un accord a été conclu entre le préfet, l’entité territoriale de la Martinique et plusieurs intervenants économiques pour réduire le coût de milliers d’aliments d’environ 20%, la mobilisation contre le coût de la vie ne cesse de croître. L’accord n’a pas été signé par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) qui a initié le mouvement, car ils le considèrent insuffisant.
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