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23 octobre 2024 7 h 44 min

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Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a déclaré lors d’un événement à Jomoro le 19 août, que le futur projet « Petroleum Hub », sera essentiel pour le développement économique du pays, fournissant ainsi une source d’énergie abordable et fiable pour tous les ménages et industries ghanéens. Le projet ambitieux, qui se déploiera en trois étapes d’ici 2036, devrait aboutir à la construction de trois raffineries de pétrole pour une capacité totale de 900 000 barils par jour.

Situé dans le district ouest de Jomoro, à la frontière avec la Côte-d’Ivoire, le site de ce « Petroleum Hub » se répandra sur 8 000 hectares et comprendra cinq usines pétrochimiques, 10 millions de mètres cubes d’espace de stockage, des laboratoires et même des quartiers résidentiels et commerciaux desservis par un réseau routier et ferroviaire nouvellement construit, ainsi que par des installations portuaires.

Le projet, dont le coût est estimé à 60 milliards de dollars, sera entièrement financé par des investisseurs privés. George Asante, membre de l’équipe de développement commercial de la Petroleum Hub Development Corporation (PHDC), qui sera responsable de la gestion du hub, a confirmé que la première phase du projet, évaluée à 12 milliards de dollars, sera achevée d’ici quatre à cinq ans. Il est également prévu que près de 800 000 emplois directs et indirects seront créés à la fin du projet.

Utilisant les exportations de carburant fait localement, le gouvernement prévoit que le PIB augmentera de 70 %. Selon Bright Simons, économiste et vice-président du pôle de réflexion ghanéen Imani, les trois raffineries pourraient couvrir la moitié de la demande de carburant en Afrique de l’Ouest d’ici 2030-2035. Cependant, pour approvisionner une seule de ces raffineries en pétrole brut, il sera indispensable d’importer du pétrole.

La chute constante de la production nationale, qui a diminué de 9,2 % en moyenne par an depuis cinq ans, en est un facteur important. Kodzo Yaotse, de l’African Centre for Energy Policy, suggère que cela peut être attribué au fait que le plus grand champ pétrolier du pays, en exploitation depuis quatorze ans, s’épuise.

Cependant, l’importation de pétrole brut pourrait poser un problème, car la concurrence est féroce dans la sous-région. « Chaque pays veut devenir le hub pétrolier de l’Afrique de l’Ouest, » remarque Kodzo Yaotse. Au Nigeria, le groupe Dangote se questionne, lorsqu’il s’agit de raffiner du pétrole, sur la manière de sécuriser un approvisionnement stable à des coûts abordables.