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23 octobre 2024 13 h 47 min

Catastrophes: réponses politiques urgentes

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Le réchauffement climatique provoque des précipitations intenses, comme celles observées récemment dans le sud de la France, ont de graves conséquences. Aujourd’hui, deux tiers des localités françaises sont vulnérables à au moins une catastrophe naturelle (tempêtes, mouvements de terrain, incendies de forêt, inondations, avalanches…) et un quart des Français risquent les inondations. Le coût économique des désastres climatiques entre 1980 et 2020 est estimé à 100 milliards d’euros, dont 40 milliards d’euros sont couverts par les assurances. L’augmentation de ces calamités naturelles exige des mesures politiques plus performantes.

En cas d’évènements similaires, les administrations locales portent une grande responsabilité dans le pilotage des catastrophes naturelles sur le plan local. Les responsables politiques locaux, notamment les maires, sont les garants de la sécurité des citoyens et des biens dans leur municipalité. Cependant, de nombreuses municipalités, spécifiquement les petites, manquent de ressources techniques, juridiques et financières pour anticiper ces dangers et gérer les crises.

L’implication des groupements de communes (métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes) dans la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (Gemapi) permet d’apporter des solutions aux défis posés.

Atténuer les risques

De nos jours, de nombreuses initiatives locales sont prises pour réduire les risques associés au changement climatique : impositions en matière de construction et d’urbanisme, établissement de digues, brise-lames, murs de défense, défrichements, des méthodes inspirées de la nature comme la préservation des zones humides et la désimperméabilisation des sols en ville, etc.

La responsabilité de l’implémentation des stratégies de prévention est généralement partagée et met en jeu les services territoriaux décentralisés de l’état, divers ministères, les communautés locales et les citoyens eux-mêmes. Sous la haute autorité du préfet depuis 1995, l’une des principales stratégies publics locales consiste à élaborer un plan de prévention des risques naturels (PPRN) au niveau de la commune.

Des études économiques basées sur les données françaises révèlent que les communautés qui mettent en œuvre des politiques de prévention (telles que les PPRN) dans leur territoire sont à long terme moins sévèrement affectées par les catastrophes naturelles que celles qui ne les adoptent pas. Il est vrai que ces mesures sont souvent coûteuses et parfois très restrictives en matière d’urbanisme, mais les bénéfices sur le long terme après ces événements sont considérables.

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