La présentation de la France dans les séries télévisées de cette semaine est assez déprimante, entre une société perdue face à ses enfants transformés en objets publicitaires et un tourbillon politique qui a des issues tragiques. De plus, Billy « When Harry Met Sally » Crystal, au lieu de nous réconforter, se retrouve maintenant dans le genre horrifique.
Le roman de Delphine de Vigan, « Les enfants sont rois », met en scène une enfant de 6 ans, Kimmy Diore, sous l’emprise maternelle et utilisée comme un support publicitaire pour des marques de jouets, de sucreries et de vêtements. L’intrigue suit la culpabilité sociétale envers nos enfants et les nombreux problèmes qui les affectent de plus en plus, même si leur nombre diminue. La série s’appuie malheureusement sur des stéréotypes typiques des enquêtes policières françaises, avec un détective traumatisé par la vie et un novice dans le métier, joués respectivement par Géraldine Nakache et Panayotis Pascot.
« Les enfants sont rois » explore le monde des prédateurs (trolls, pédophiles, exploitants…) qui visent nos enfants, ainsi que la mutation d’une unité familiale dominée par une mère terrifiante (Doria Tillier, remarquable) qui vit et tire profit de l’image de sa fille. Il est difficile de ne pas souligner que, malgré quelques brillants aspects, la série aurait pu faire mieux, comme nous le rappelons souvent à nos enfants. T. S.
La série a été concevée par Judith Havas et Victor Rodenbach, basée sur le roman de Delphine de Vigan publié chez Gallimard. Elle met en vedette Géraldine Nakache, Doria Tillier, India Hair, Panayotis Pascot et Sébastien Pouderoux. Elle sera diffusée sur Disney + le 23 octobre 2024 et contiendra 6 épisodes de 52 minutes chacun. La série intitulée « Dans l’ombre » pose la question – qui a dérobé la primaire de la droite ?
En 2011, Edouard Philippe et Gilles Boyer, son collaborateur, ont co-écrit un thriller qui se concentre sur le candidat de droite à la présidentielle en France. Depuis, les deux ont travaillé dur pour faire de leur fiction une réalité invraisemblable. On pourrait passer des heures à débattre des similitudes entre le personnage principal de « Dans l’ombre », joué par Melvil Poupaud, et Edouard Philippe, y compris leur barbe de deux couleurs. Cependant, l’histoire a fini par limiter la portée politique du roman. Outre le candidat, surnommé le héros du magazine Spirou en 1965 – son nom est Paul Francœur – le livre présente également un conseiller dévoué nommé César Casalonga (Swann Arlaud). Dès le premier épisode, Francœur, considéré comme l’emblème d’une droite modernisée et rationnelle, gagne la primaire de droite, battant de peu Marie-France Trémeau (Karin Viard), qui représente la droite traditionaliste. Cependant, tout cela deviendra éventuellement sans importance, car après la révélation d’une fraude informatique lors de l’élection, « Dans l’ombre » se régénère, nous offrant du suspense et du mystère plutôt qu’une analyse politique. La mise en scène de Pierre Schoeller et Guillaume Senez donne aux personnages une ambiance fantomatique qui inspire le doute. La série peut ne pas être très intéressante pour ceux qui sont fascinés par l’acquisition du pouvoir, mais elle démontre que l’on peut réussir à produire un thriller en France sans l’aide de la police ou de la gendarmerie. T. S.
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