Catégories: Actualité
|
21 octobre 2024 19 h 50 min

Jérôme Rivière jugé fraude fiscale

Partager

Jérôme Rivière, un ancien député européen qui a quitté ses fonctions actives dans la politique en juillet, continue de partager ses vues politiques sur les réseaux sociaux. Malgré son retrait du parti d’Eric Zemmour, Reconquête ! en 2023, Rivière est connu pour avoir été membre de plusieurs partis politiques, dont l’Union pour un mouvement populaire, le Mouvement pour la France et le Rassemblement national. Le 11 octobre, il a dénoncé sur le réseau X que l’état français s’oppose à revoir ses dépenses excessives et cible les entreprises par des augmentations fiscales.

En parallèle à son activité publique, Rivière semble avoir des problèmes juridiques. C’est ce qu’indiquent les informations fournies par le Monde et confirmées par le parquet de Paris. Rivière est accusé de fraude fiscale grave et de blanchiment d’argent. Sa comparution devant le tribunal correctionnel de Paris est prévue pour le 4 Décembre. Les faits en question datent des années 2014 à 2018 et sont liés à deux de ses sociétés basées à Hongkong, Castle Rock IB Limited et Lincom Holdings Limited. Le coût estimé des infractions pour les finances publiques est de 387 823 euros.

La genèse de cette affaire est ancrée dans des signalements reçus par le parquet de la part des autorités fiscales en juillet 2021. Cela a conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire gérée par le Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF). Cette branche de Bercy, experte dans la lutte contre la criminalité financière, fiscale et douanière, a découvert lors de ses recherches une opération de fraude fiscale. Elle consiste à déplacer à Hong Kong, grâce à des entreprises « factices ou artificielles » établies dans ce territoire célèbre pour son régime fiscal favorable et sa réglementation financière laxiste, des gains et revenus qui auraient dû être imposés en France.

Castle Rock, qui prétendait être une entreprise de lobbying et de conseil pour les sociétés désireuses de s’établir en Iran et au Sénégal, n’avait en fait qu’un client principal : Flex Fuel Energy Development (FFED), une entreprise française spécialisée dans la réduction de la consommation de carburant et des émissions de gaz à effet de serre des voitures, dirigée par Jérôme Rivière, qui est également un actionnaire minoritaire. Selon l’enquête, Castle Rock génère des revenus correspondant à des services rendus pour FFED, qui étaient ensuite transférés à sa société mère Lincom.

Cet article n’a pas encore été entièrement lu. Le reste est réservé à nos abonnés.