L’espérance de voir une diminution des conflits actuels entre Gaza et le Liban suite à la disparition de Yahya Sinouar, un pilier central des conflits, semble ne pas se matérialiser. Sinouar, le dirigeant du Hamas, a été signalé comme mort par l’armée israélienne dans le sud de Gaza le jeudi 17 octobre. Cela semble plutôt avoir amplifié la violence. Tous les côtés montrent des signes d’aggravation de violence, et la présence d’un conflit imminent avec l’Iran, le soi-disant « septième front » selon l’expression favorite de Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien pour décrire les conflits du pays, semble de plus en plus probable.
Israël n’arrête pas ses attaques, que ce soit contre Gaza ou le Liban, ciblant le Hamas et le Hezbollah. Le Hezbollah quant à lui intensifie ses offensives contre Israël, visé par des préparations de frappes iraniennes.
Malgré ce climat de tensions intensifiées, le gouvernement israélien a annoncé le dimanche soir son intention d’explorer de « nouveaux chemins » en vue d’un accord potentiel avec le Hamas à Gaza. Cependant, cette éventualité reste plutôt incertaine malgré les efforts des États-Unis qui tentent de promouvoir un accord qui mettrait un terme aux combats à Gaza. Curieusement, l’armée israélienne semble ne pas se préparer à une telle éventualité, préférant continuer à exerce une pression sur les leaders restants du Hamas grâce à ses opérations en cours.
Bien que l’armée ait redéployé une partie de ses forces terrestres de Gaza vers le « nord », au Liban, depuis quelques semaines, les offensives se poursuivent avec des frappes aériennes d’une intensité redoutable. Cela vient après trois semaines d’opérations terrestres, qui incluaient l’encerclement du camp de Jabaliya. Seuls quelques camions auxiliaires ont été autorisés à entrer dans cette partie nord de Gaza, qui accueille près d’un demi-million de personnes, après une coupure des modestes approvisionnements des mois précédents à partir du 1er octobre.
Les hôpitaux de Gaza sont assiégés, et des attaques ciblent spécifiquement ceux situés dans cette partie septentrionale. À Beit Lahya, les bombardements ont réduit en décombres des résidences, entraînant la mort de près de quatre-vingts personnes selon le ministère palestinien de la santé, un chiffre que conteste l’armée israélienne. La coordinatrice des urgences de Médecins Sans Frontières à Gaza, Anna Halford, lance une alerte dans un communiqué, soulignant que des dizaines de milliers d’individus – dont six de ses collègues – demeurent pris au piège à Jabaliya, sans aucun moyen d’évacuation, et sont soumis aux bombardements quotidiens. Les trois plus grands hôpitaux de cette partie nord de Gaza sont attaqués intensément par l’armée israélienne, avec le personnel médical et les patients bloqués à l’intérieur.
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