L’honorable Cour des comptes a publié dimanche 20 octobre un rapport qui révélait une baisse de 4,5% dans le nombre de forces de police à Marseille durant le mandat du Président Emmanuel Macron. Bien que cette réduction ne soit pas drastique, elle est suffisamment significative pour contrecarrer plusieurs années de communication gouvernementale, en particulier celle portée par l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Selon le rapport, entre 2016 et 2020, le nombre de policiers présents à Marseille a connu une « dégradation nette », passant de 4 232 à 3 953 agents, en incluant tous les services (sécurité publique, police judiciaire et police des frontières). En 2021, quelques mois après son entrée en fonction à Beauvau, Darmanin avait promis « 300 policiers supplémentaires » d’ici 2023.
Cependant, trois ans plus tard, bien que la Cour des comptes a noté l’ajout de 436 gardiens de la paix, elle a également souligné que ces renforts « n’ont pas réussi à compenser les départs » et que le déficit en personnel reste élevé. Avec seulement 4 064 agents, le nombre est « inférieur à celui de 2017 ». La Cour a également noté que nombreux parmi les nouveaux policiers, directement recrutés après leur formation, cherchent à quitter leur poste dès que possible, ce qui soulève des préoccupations quant à une potentielle dégradation de la situation dès cette année 2024. Les renforts importants ont du mal à inverser la tendance à la baisse des effectifs.
L’ancien ministre de l’intérieur et actuel député du Nord, souvent vu en déplacement à Marseille, a présenté une rétrospective différente de ses accomplissements le 17 octobre sur X. Il a déclaré : » En 2020, Marseille avait 2 210 policiers en service. Quand j’ai quitté mes fonctions, ils étaient 2 799. Ce qui signifie qu’on a créé 589 postes de police pour la ville de Marseille. »
Dans son évaluation, l’ex- chef de la police nationale a choisi délibérément d’éliminer les officiers (une diminution de 15,5 % entre 2016 et 2023) et les adjoints de sécurité (une baisse de 61 %). Plus encore, il a inclus les 380 agents de quatre compagnies républicaines de sécurité (CRS) en service à Marseille, qui techniquement ne font pas partie du personnel officiel de la ville, et la majorité d’entre eux n’ont pas été « nouvellement créés ». Selon la Cour des comptes, « seules les trois CRS déployées [à Marseille], ainsi que la CRS 81, fréquemment utilisée, donnent l’impression d’un renforcement de la présence policière sur le terrain », bien que « les unités de CRS […] soient censées être utilisées sur tout le territoire ».
Il reste encore 62,44% de cet article à lire. Le reste est exclusivement disponible aux abonnés.
Une tentative d'effraction peut laisser les propriétaires vulnérables et anxieux. Savoir comment réagir immédiatement après un tel événement est crucial pour sécuriser votre espace et aider à l'enquête.