Dans une annonce éminente sur son compte Instagram, Rebecca Mboumba exhibe une affiche avec un message rédigé à la main sur un fond blanc : « 5 years cancer free » (« Cinq ans sans cancer « ). Au milieu du mois d’avril 2019 – le 19 pour être exact –, elle apprenait pour la première fois qu’elle était en rémission de son cancer du sein. En avril 2024, Rebecca, alors âgée de 30 ans et exerçant le métier d’actuaire, marquait le cinquième anniversaire de la fin de ses traitements. Cette étape représente beaucoup pour la jeune femme qui réside dans les Yvelines. Les médecins avaient qualifié ce moment comme un jalon dans le parcours de guérison et un pas vers la vie post-cancer.
Avançant de quelques semaines par rapport à l’échéance à laquelle elle aspirait, au début de 2024, Rebecca a assisté à son dernier rendez-vous avec son oncologue à l’Institut Curie à Paris. Cette consultation de « cinq minutes seulement » a confirmé qu’elle était totalement guérie, que son « suivi à Curie » était terminé et qu’elle serait désormais seulement soumise à des examens de contrôle annuels dans un cabinet privé.
Dans ses pensées, cette jeune femme se percevait déjà en bonne santé, mais l’entendre de la bouche d’un médecin est une sensation différente. Maintenant, au lieu de dire qu’elle est en rémission, elle proclame qu’elle est guérie. Rebecca a reçu un diagnostic de cancer du sein triple négatif à l’âge tendre de 24 ans en juin 2018. Selon l’oncologue Barbara Pistilli, spécialiste en pathologie mammaire au centre contre le cancer Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne), ce type de cancer agressif a tendance à récidiver le plus souvent dans les « trois à cinq premières années suivant le diagnostic ». Mais après une période de cinq ans, une rechute est presque imprévisible, et les patients comme Rebecca peuvent être considérés comme guéris après cinq ans de rémission.
Alexandra Goachet, 47 ans, qui a aussi souffert d’un cancer triple négatif, attend ardemment une confirmation similaire lors de son prochain rendez-vous avec l’oncologue en décembre. Bien qu’elle ait atteint ce marqueur symbolique en août, elle a du mal à l’accepter et pense qu’elle doit probablement entendre cela de son médecin. La chef administrative et financière qui vit dans les Hauts-de-Seine a souligné l’importance de cette étape à ses trois enfants, âgés de 13 à 22 ans, et à son mari, qui sont toujours très inquiets et auxquels elle doit constamment répéter qu’elle va bien.
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