Anne Genetet, la ministre de l’éducation nationale, a déclaré dans une interview à La Tribune Dimanche, le 13 octobre, que les discussions au parlement n’ont pas encore démarré et qu’il pourrait y avoir des changements. Son équipe a insisté sur ce point lors de rencontres avec des syndicats le mercredi 16 octobre, suite à un « appel social » concernant le budget prévisionnel de 2025 pour l’éducation nationale. Les plans de suppression de 4 000 postes d’enseignants dans le projet de loi de financent sont source de préoccupations et de colère au sein d’une école en pleine crise.
L’équipe d’Anne Genetet essaie de calmer le jeu en évoquant l’exemple de Gabriel Attal, qui a réussi à créer des emplois dans l’enseignement secondaire fin 2023, après l’examen du projet de budget, pour appuyer la mise en place de ses « groupes de niveau » au collège, ainsi que la réduction du nombre de suppressions de postes dans les écoles primaires.
En l’absence de réponse sur l’aspect financier, le cabinet de la ministre a suggéré aux syndicats de relancer les discussions sur « l’agenda social » et de se pencher sur plusieurs thèmes : les bas salaires, l’évolution de carrière et les conditions de travail. La manière dont ils financeront de nouvelles mesures reste cependant non précisée.
Il faut réduire le nombre d’élèves par classe.
Le cabinet d’Anne Genetet a annoncé, lors d’une conférence de presse, une augmentation des salaires minimums en novembre ainsi qu’une progression accélérée des salaires en milieu de carrière. Les salariés bénéficieront de promotions plus rapides vers le deuxième niveau de la grille salariale (la « hors classe »). Une augmentation a déjà été programmée pour 2023 et est incluse dans le budget de 2025. Ils prévoient une augmentation de revenus nette de 150 à 350 euros par mois pour plus de 100 000 enseignants d’ici 2027, sans préciser si ces augmentations étaient déjà prévues ou si elles sont nouvelles. Aucune cible chiffrée n’a été communiquée aux syndicats, qui ont tous critiqué la stratégie de communication du ministère.
L’union syndicale a convenu de sensibiliser les membres du Parlement, à l’exception des élus du Rassemblement national, sur le budget de l’éducation. Guislaine David, co-secrétaire générale du SNUipp-FSU, déplore le décalage dans la communication avec le ministère, arguant que les suppressions de postes pourraient avoir été plus nombreuses, mais cette position est inacceptable vu la crise actuelle dans les écoles et la détresse vécue par les collègues.
Anne Genetet sait qu’elle est attendue au Parlement. Elle a déjà été interpellée sur le budget de l’éducation lors des questions gouvernementales par la députée socialiste Fatiha Keloua Hachi, de Seine-Saint-Denis. La présidente de la commission des affaires sociales et de l’éducation envisage de proposer des amendements pour contrer la réduction du nombre d’enseignants.
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