Dans un communiqué, les spécialistes de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont émis une critique sévère, le jeudi 17 octobre, indiquant que les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR), leurs opposants, « utilisaient des méthodes pour affamer » les civils soudanais, s’élevant à 25 millions de personnes. Les experts précisent que, « Aucun autre moment dans l’histoire récente n’a vu un tel nombre de gens subir la famine qu’au Soudan actuellement ». Bien qu’ils soient appointés par le Conseil des droits de l’homme, ces derniers ne parlent pas en représentation de l’ONU. Ils signalent que « 97 % de celles et ceux déplacés au Soudan, ainsi que les civils ne l’étant pas, sont aux prises avec des états de famine sévères ».
Depuis avril 2023, une guerre se déroule au Soudan déclenchée par les Forces armées du Soudan dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane et les Forces de soutien rapide paramilitaires sous les ordres de son ex-adjoint, le général Mohammed Hamdan Daglo. Selon l’ONU, ce conflit a causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes, forcé le déplacement de plus de 10 millions d’individus, et généré une des pires crises humanitaires à l’échelle mondiale.
En juillet, la famine a été décrétée dans le camp de Zamzam situé près de la ville d’El-Fasher, au Darfour. Ce niveau de carence alimentaire est le plus haut atteignable par rapport aux critères stricts fixés par des ONG et les organismes humanitaires de l’ONU utilisant une échelle nommée le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Le sort des 500 000 personnes ayant cherché refuge dans le camp pour échapper aux conflits et qui y vivent dans des conditions de survie très précaires est particulièrement déploré par les experts. Ces derniers expriment leurs inquiétudes sur la menace de famine dans d’autres camps de déplacés.
Leur mot de la fin : « Stupéfaction ».
Les experts soulignent l’urgence d’arrêter l’obstruction à l’assistance humanitaire par les FSR et FAS pour éradiquer la famine au Soudan. Ils demandent la fin des attaques contre les habitants locaux et insistent sur le fait que les aides financières et militaires étrangères aux deux factions doivent cesser. Les deux tiers de la population soudanaise qui résident dans les régions rurales voient leurs moyens d’existence anéantis par le conflit, expliquent les experts. Ils encouragent fortement les autorités locales à soutenir la participation sécuritaire dans les activités agraires en appuyant les conseils de la protection des cultures.
Les experts expriment leur déception face au non-respect des promesses des donateurs internationaux et des gouvernements. Selon l’ONU, le plan de réponse humanitaire au Soudan nécessite 1,44 milliard de dollars (approximativement 1,33 milliard d’euros), mais seulement 50,8% de ce montant a été financé.
Les experts de l’ONU, y compris Michael Fakhri, qui est le rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation et qui est soutenu par un groupe de collègues, ajoutent que « avant la guerre, deux tiers de la population soudanaise vivaient déjà dans un état de dénuement extrême et aujourd’hui, le nombre de personnes face à l’extrême pauvreté s’est encore accru ».
Le Deltacron possède la génétique de la variante omicron et les génomes de la variante delta. Vingt-cinq cas ont déjà été détectés dans le monde.