Une mort tragique a récemment secoué le boulevard Malesherbes à Paris : Paul Varry, un cycliste, a été tué par un automobiliste. Ce malheureux événement du mardi 15 octobre, illustre parfaitement la cohabitation conflictuelle entre vélos et voitures, mettant en lumière la vulnérabilité des cyclistes.
Vers 17h45 ce jour-là, un cycliste de 27 ans a été renversé par le conducteur d’un véhicule SUV, suite à une divergence, comme décrit par le parquet de Paris. Grâce à des témoignages et à la vidéosurveillance, on a pu établir que le conducteur a conduit sur une large bande cyclable pendant 200 mètres, et aurait roulé sur le pied du cycliste qui se trouvait à sa gauche. Le cycliste, dans un effort pour attirer l’attention du conducteur, a frappé le capot de la voiture, le conducteur aurait alors reculé pour libérer son pied.
Le cycliste, ayant laissé son vélo, s’est positionné à l’avant de la voiture, côté gauche, montrant visiblement son mécontentement. En réaction, l’automobiliste a tourné ses roues vers lui et a avancé. L’autopsie a confirmé que l’automobiliste l’avait écrasé. « La vidéosurveillance montre une élévation à l’avant, puis à l’arrière du côté gauche du véhicule », a signalé le parquet de Paris, ajoutant que les tests d’alcool et de drogue s’étaient révélés négatifs.
« Comportement intentionnel du conducteur. »
L’enquête sur un possible meurtre a été lancée dès mardi par le parquet, avec l’aide du premier district de la police judiciaire. Il a été constaté par les premiers témoins une action intentionnelle du conducteur en déplaçant sa voiture vers le cycliste. Après deux jours en garde à vue, le conducteur âgé de 52 ans, qui avait été arrêté sur les lieux du crime le mardi, a été emmené au tribunal jeudi soir pour être présenté à un juge d’instruction en attente d’une possible mise en accusation le vendredi.
Selon Marion Soulet, porte-parole de l’association Paris en Selle, qui connaissait personnellement la victime, il ne s’agissait pas d’un accident mais d’un meurtre. La victime, Paul Varry, était un membre actif de l’association, militait pour le droit de se déplacer en toute sécurité et œuvrait pour faire de la ville un endroit plus paisible. Mercredi soir, des centaines de personnes se sont rassemblées pour lui rendre hommage à la place de la Madeleine, à l’initiative de l’association. Nombreux étaient ceux qui ont exprimé « Ça aurait pu être moi », confiait la porte-parole, ajoutant qu’il existait de nombreux incidents moins tragiques mais tout aussi violents qui se produisent quotidiennement.
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