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18 octobre 2024 15 h 44 min

Collège rebaptisé Samuel Paty

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Quatre ans après l’assaut terroriste sur l’enseignant d’histoire-géographie, Samuel Paty, orchestré par un islamiste radical, le conseil départemental des Yvelines a unanimement approuvé la proposition de renommer le collège du Bois d’Aulne, où il était professeur, vendredi 18 octobre. L’institution éducative, basée à Conflans-Sainte-Honorine, porte désormais le nom de Collège Samuel-Paty.
Le verdict est en accord avec les votes préalables du conseil municipal de Conflans-Sainte-Honorine et de l’établissement. Pierre Bédier, le président du département des Yvelines, lors d’un rassemblement public, a proclamé : « En donnant au collège du Bois d’Aulne le nom de Samuel-Paty, nous personnifions l’idéal français, l’optimisme républicain pour le progrès par le savoir, avec le visage d’un homme humble, fidèle et passionné : l’image de Samuel Paty ».
Dans un communiqué, le département des Yvelines a précisé que de nouvelles plaques portant le nom de l’établissement seront installées lors d’une cérémonie programmée au cours de cette année. Après le vote du conseil municipal, le maire de Conflans-Sainte-Honorine, Laurent Brosse, avait exprimé son désir d’attendre que tous les élèves qui connaissaient Samuel Paty quittent l’établissement avant de le renommer, ce qui s’est produit à la fin du mois de juin.
Certainement, ce geste n’a pas été apprécié de tous, des parents se plaignant du manque de consultation.

Trois associations de parents d’élèves de Conflans, à savoir FCPE, PEEP et Alpec, ont exprimé leur mécontentement dans une lettre ouverte publiée jeudi. Ils déplorent ne pas être pleinement associés au processus de changement de nom, qui a un grand impact sur les élèves qui étaient là lors de l’incident tragique. Le courrier, adressé au maire de Conflans, à la directrice du collège et au directeur académique du département de l’éducation nationale des Yvelines, indique que cette prise de décision sans consultation fait des élèves de la République, à l’époque comme aujourd’hui, les victimes oubliées.

Les associations de parents d’élèves ajoutent également qu’elles sont déçues par l’absence de l’esprit de communauté et de cohésion dans ce processus de changement de nom, qualifiant le processus de désincarné et d’administratif. Ils sont également déçus que cette dernière opportunité de créer une société n’ait pas été saisie.

Le texte rappelle que Samuel Paty, un enseignant de 47 ans, a été poignardé et décapité le 16 octobre 2020 par Abdoullakh Anzorov, un réfugié tchétchène de 18 ans et musulman radicalisé. Ce dernier a critiqué Paty pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. Anzorov, avant d’être abattu par la police, a revendiqué son acte, se félicitant d’avoir « vengé le Prophète ».