Le dirigeant ukrainien a affirmé mercredi qu’avec la mise en œuvre de son « plan de victoire », la guerre pourrait trouver une « fin rapide et juste » d’ici 2025. Il a exprimé cette idée en présentant sa stratégie au Parlement de son pays. Cette stratégie comprend une série de demandes visant à renforcer le dispositif militaire et à garantir la sécurité du pays, en vue de renforcer sa position à l’approche d’éventuelles discussions avec le Kremlin. « La Russie doit perdre la guerre contre l’Ukraine », a déclaré Volodymyr Zelensky. « Il ne peut pas y avoir de suspension [du front]. Il ne peut pas y avoir de compromis sur le territoire ou la souveraineté de l’Ukraine. »
Depuis plusieurs mois, Kiev mentionne la possibilité d’un deuxième sommet pour la paix, tandis que son armée continue de perdre du terrain face aux attaques russes dans le Donbass. De plus, la prochaine élection présidentielle américaine, prévue le 5 novembre, pourrait modifier le soutien politique offert par son plus puissant allié. Le nombre de voix ukrainiennes appelant à des pourparlers de paix devient plus élevé à mesure que la guerre se prolonge. La présentation tant attendue au Parlement s’est déroulée alors que le plan, qui comprend l’invitation à devenir membre de l’OTAN et la permission d’utiliser des missiles à longue portée sur le territoire russe – demandes constamment rejetées par les alliés – devrait être discuté lors d’une réunion ministérielle de l’OTAN à Bruxelles, à partir du jeudi 17 octobre.
Le président ukrainien a fait savoir que l’Ukraine voit son adhésion à l’OTAN comme une perspective future plutôt qu’une réalité actuelle, notant que les efforts géopolitiques de Poutine tombent à l’égout. Selon Poutine, l’invasion de l’Ukraine, qui a commencé le 24 février 2022, avait pour but d’empêcher une alliance rapprochée entre l’OTAN et l’Ukraine. Cependant, la réaction russe a été d’accuser le président ukrainien de provoquer les membres de l’Alliance à entrer en conflit avec la Russie.
D’un autre côté, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a déclaré à la presse que le seul véritable plan de paix serait que le gouvernement de Kiev reconnaisse que leur politique actuelle est sans futur et qu’il faut se ressaisir.
Le plan du président ukrainien, révélé pour la première fois fin été, a généralement reçu une réaction partagée. Bien qu’il ait été présenté à de nombreux alliés occidentaux, dont le président américain Joe Biden, tous ne l’ont pas bien accueilli. Mark Rutte, le secrétaire général de l’OTAN, a décrit le document comme un « signal fort » de la part du président ukrainien mais a également exprimé des réserves concernant son contenu, en soulignant le nombre de questions restant à régler.