Dans le cadre de sa quatrième série de manœuvres militaires à grande échelle en environ deux ans, la Chine a déployé un chiffre sans précédent d’avions militaires ainsi que de navires de guerre et garde-côtes pour encercer Taïwan le lundi 14 octobre. De plus, Pékin a également testé deux missiles « inlands », a annoncé un officiel de la sécurité nationale taïwanaise anonyme lors d’une réunion le jour suivant.
Selon ce dernier, une grande partie des manoeuvres militaires chinoises du début de semaine qui ont duré 13 heures, ont constitué un exercice de blocus de l’île, selon une information fournies par l’Agence France-Presse. « Si la Chine bloque vraiment le détroit de Taïwan ou les principaux ports de Taïwan, cela provoquera le chaos dans le commerce international », a-t-il prévenu.
Malgré le renforcement progressif des capacités des forces chinoises à passer des exercices à la guerre, l’officiel taïwanais a maintenu que la guerre n’était ni imminente ni inévitable.
Les manoeuvres militaires du lundi ont été interprétées par les observateurs comme une réaction au discours du président taïwanais, Lai Ching-te, prononcé jeudi, à l’occasion de la fête nationale de l’île. M. Lai s’était engagé à « résister à l’annexion » chinoise de l’île et « à l’empiètement de [sa] souveraineté ».
En août 2022, suite à la visite de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis à Taïwan, la Chine avait déclenché de massifs exercices militaires, avec des missiles lancés au-dessus de Taïwan.
Depuis la fin de la guerre civile en 1949, la Chine n’a pas réussi à intégrer l’île qu’elle perçoit comme une de ses provinces, dans son territoire principal.
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