Environ 18% des étudiants dépendent de l’aide alimentaire, selon le dernier baromètre annuel de l’association Cop1, révélé le 17 octobre dernier lors de l’ouverture de leur première cantine solidaire à Paris.
L’association, créée en 2020 en plein cœur de la crise Covid-19, s’est fixée une mission simple : soutenir tous les étudiants dans le besoin, en mettant en place des liens sociaux, en facilitant l’accès à des activités sportives et culturelles, mais aussi en fournissant une aide alimentaire. Elle est maintenant active dans une vingtaine de villes en France.
Le baromètre se base sur les données de deux études. La première, réalisée par IFOP, s’est appuyée sur un échantillon représentatif de 812 étudiants en France. La seconde, a relevé les données auprès de 910 étudiants bénéficiant des services offerts par l’association.
« Quand un étudiant sur cinq doit se tourner vers l’aide alimentaire, cela montre que cela fait désormais partie du quotidien de certains jeunes », note Jade El Ayadi Gaouaou, vice-présidente de Cop1. « Le problème est devenu systémique. La précarité est désormais ancrée dans la vie étudiante. » D’ailleurs, parmi les étudiants aidés par l’association, 66% dépendent régulièrement de l’aide alimentaire, de plusieurs fois par mois à plusieurs fois par semaine.
L’étude révèle que 36% des étudiants sautent souvent voire parfois leurs repas en raison du manque de moyens financiers. Pour les étudiants soutenus par l’association, ils sont deux fois plus susceptibles de souffrir de cette condition (60%). Cette tendance est particulièrement prononcée dans les branches Cop1 aux Antilles, où deux tiers des répondants signalent sauter des repas régulièrement.
Par conséquent, être à découvert s’est avéré être une réalité pour presque 39 % de l’échantillon d’étudiants interrogés et pour plus de la moitié (54 %) des bénéficiaires de Cop1. Environ 43 % des bénéficiaires ont signalé qu’ils avaient parfois ou souvent du mal à régler leurs factures, un chiffre légèrement plus élevé qu’en 2023 où il était de 41 %. Un nombre élevé d’entre eux (73 %, contre 79 % en 2023) ont également rencontré des problèmes dans leur recherche de logement. De plus, plus de la moitié (53%) des bénéficiaires de Cop1 ont renoncé à chauffer leur logement occasionnellement ou souvent.
Parmi les étudiants qui ont reçu une aide alimentaire de Cop1, 40% d’entre eux n’ont que 50 euros comme reste à vivre une fois toutes les factures réglées. Cela équivaut à un budget quotidien de 1,61 euro. En 2023, ce chiffre était de 33%.
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