Après avoir réceptionné une lettre et des assurances du Premier ministre, les représentants de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane ont décidé de mettre un terme à leurs protestations contre l’insecurité, a déclaré Sophie Charles, la maire de la ville, à l’Agence France-Presse, le jeudi 17 octobre. « Le mouvement a pris fin sous sa forme actuelle », a déclaré Sophie Charles.
Selon Mme. Charles, Michel Barnier a, entre autres, garanti l’arrivée d’une troupe de gendarmes mobiles « dans une période de quinze jours », via une lettre adressée aux représentants locaux en réponse à leurs revendications. « Il ne s’agit pas de renforts supplémentaires, mais de la réintroduction des forces de police initialement en poste en Guyane », a clarifié la mairie de la ville, qui se trouve à l’ouest de la Guyane et est séparée du Suriname par le fleuve Maroni.
Depuis une semaine, les élus de Saint-Laurent-du-Maroni se sont succédé lors d’un sit-in devant la sous-préfecture pour exiger des actions radicales contre la criminalité. La ville, qui compte officiellement 50 000 résidents – mais selon les élus environ 80 000 -, est aux prises avec une criminalité croissante. L’incident le plus récent s’est produit le week-end précédent, où des officiers de police ont été la cible de tirs, sans faire de blessé.
La municipalité compte actuellement « 170 gendarmes et 50 officiers de police aux frontières », a indiqué le préfet de Guyane, Antoine Poussier, à l’AFP. Il a ajouté que des mesures ont été prises pour lutter contre le crime, avec une insistance particulière sur la coopération entre les forces de l’ordre françaises et surinamaises.
L’autorité routière à l’entrée de Saint-Laurent continue d’opérer, malgré les critiques des représentants locaux qui le considèrent inefficace. M. Poussier soutient auprès de l’AFP que ce poste de contrôle protège non seulement Saint-Laurent, mais aussi la Guyane dans son ensemble. D’après ses déclarations, environ 700 individus figurant dans le registre des personnes recherchées ont été interceptés grâce à ces contrôles.
Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.