Catégories: Actualité
|
16 octobre 2024 18 h 49 min

Corée Nord détruit symboles réunification

Partager

Le 15 octobre, le gouvernement de la Corée du Nord a démoli des sections de route reliant le Nord et le Sud de la Corée. Ce geste intervient dans un climat de tensions croissantes, exacerbées par l’envoi présumé de drones du Sud portant des tracts critiquant le leader nord-coréen, Kim Jong-un. Il semble que le Nord soit résolu à éliminer tout signe des efforts de réunification.

En réponse, le Sud a lancé des tirs d’artillerie près de la zone démilitarisée (DMZ), qui divise la péninsule depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953). L’armée est en train de surveiller de près les mouvements militaires au Nord.

Les routes démantelées sont celles de Gyeongui à l’ouest et de Donghae à l’est. Elles ont été construites en 2003 durant la période de rapprochement entre les deux Corées, appelée « rayon de soleil ». Elles permettaient de relier le Sud au complexe industriel de Kaesong et au site touristique du Mont Kumgang, tous deux situés au Nord.

La démolition de ces routes reflète la détermination de Kim Jong-un à accentuer la séparation entre les deux Corées, qu’il a définies fin 2023 comme « deux états hostiles ». Depuis lors, le Nord a enlevé les lumières et a posé des mines le long de ces routes. Des soldats les ont munies d’ouvrages anti-char et de barbelés. La semaine dernière, l’armée nord-coréenne a annoncé un projet visant à « séparer totalement » les deux Corées. Elle a informé l’armée américaine de ces démolitions pour « éviter toute confusion et tout conflit par accident ».

Le Nord avance dans un climat de communication en berne et de tensions persistantes, voire en hausse. Pyongyang persiste dans ses tests de missiles et continue de consolider sa relation sécuritaire avec la Russie. L’Ukraine accuse Pyongyang de fournir non seulement des armes, mais également de la main-d’œuvre à Moscou pour appuyer l’effort de guerre russe.
L’atmosphère est devenue encore plus tendue suite à l’affirmation de la Corée du Nord le 11 octobre que le Sud aurait déployé des drones au-dessus de Pyongyang à trois occasions, les 3, 9 et 10 octobre – ce dernier jour marquant l’anniversaire de la formation du parti au pouvoir, le Parti du travail. Kim Yo-jong, la sœur influente de Kim Jong-un, a averti le Sud d’un « désastre épouvantable » si des drones devaient à nouveau survoler la capitale.
Le Sud a nié toute implication. « Nous ne pouvons pas valider la véracité des revendications de la Corée du Nord », a déclaré le ministre sud-coréen de la défense, Kim Yong-hyun. Le 13 octobre, sur la chaîne nationale, KBS, le conseiller à la sécurité nationale Shin Won-sik soutenait que les allégations de Pyongyang pourraient avoir été fabriquées afin de renforcer le contrôle interne sur la population.
Il vous reste encore 39,71% de l’article à lire. Le reste est exclusif pour les abonnés.