Les négociations pour la formation d’un gouvernement belge fédéral, qui étaient suspendues en raison des élections municipales et provinciales qui se sont déroulées le dimanche 13 octobre, vont reprendre ce mercredi. Les attentions sont tournées vers le nationaliste flamand Bart De Wever, qui a été nommé « formateur » d’une coalition par le roi Philippe. Sa victoire écrasante avec son parti, l’Alliance néoflamande (N-VA), dans ces élections cruciales, laisse présager de leur influence. Les autres partis potentiels de ce nouveau gouvernement, dont deux néerlandophones et deux francophones, ont également bien réussi, facilitant ainsi les négociations menées par M. De Wever. Les socialistes et les chrétiens-démocrates en Flandre, ainsi que les libéraux et les centristes en Wallonie, ont renoué avec leur succès de juin. M. De Wever espère conclure ces négociations en novembre avec un programme qui inclut une politique d’immigration stricte, une discipline budgétaire pour diminuer le déficit et la dette nationale et éventuellement, de nouvelles réformes institutionnelles pour renforcer le pouvoir des régions.
L’auteur a obtenu un score considéré comme « historique » de 37% à Anvers, où il était le maire sortant, et le président de la N-VA a également assuré à son parti un rôle dominant dans trois des cinq provinces flamandes. Le seul parti qui le précède est le parti des chrétiens-démocrates et flamands, l’un de ses futurs alliés, dans deux d’entre eux. Un autre point fort de son bilan est qu’il a réussi à contenir les communistes du Parti du travail, qui espéraient rivaliser avec lui à Anvers, mais n’ont accumulé que 20% des voix, ainsi que les extrémistes de droite du Vlaams Belang (VB), qui n’ont obtenu qu’un peu plus de 10% des votes dans la première ville flamande.
Le VB, un parti xénophobe et séparatiste, espérait déjà devenir le plus significatif de Flandre lors des élections législatives de juin, mais il avait été surpassé par la N-VA. Les élections municipales et provinciales montrent que, malgré sa progression, il ne parvient pas à s’ancrer profondément dans certaines zones, et son jeune président, Tom Van Grieken, a subi un autre revers dimanche en étant surpassé par le candidat de la N-VA dans sa ville de Schoten, une moyenne agglomération de la province d’Anvers.
« Cordon sanitaire »
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