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14 octobre 2024 18 h 44 min

Vol de données chez Game Freak

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Des esquisses préliminaires de créatures, des ébauches de dessins graphiques, des documents de travail décrivant l’univers de jeu, des outils de développement, et même le code source de jeux complets… A compter du samedi 12 octobre, des fichiers apparemment issus d’une massive fuite de données chez Game Freak, la maison derrière les principaux jeux Pokémon, sont partagés, discutés et analysés à travers les forums spécialisées tels que ResetEra et divers réseaux sociaux.

Le dimanche 13 octobre, Game Freak, dans une déclaration officielle, a confirmé qu’une violation de sécurité a effectivement affecté ses serveurs. « Game Freak a détecté une divulgation non autorisée des informations de nos employés en août 2024. Nous présentons nos plus sincères excuses pour les gros désagréments et les soucis que cela a engendrés pour toutes les personnes impliquées » a déclaré l’entreprise.

La société, qui affirme avoir depuis résolu la faille de sécurité, estime que les noms, les adresses postales et les adresses email de 2 600 employés (présents et passés) ou contractuels ont été exposés. Cependant, Game Freak ne confirme pas l’authenticité des données relatives à ses jeux qui circulent actuellement sur internet – bien qu’ils soient présentés comme étant liés à cette violation de données.

Revendiquant plus d’un téraoctet de données, l’énorme volume de fichiers inclus dans l’archive en ligne (des internautes qui prétendent y avoir accès évoquent un téraoctet de données) rend pratiquement impossible toute vérification systématique. Pour la même raison, il est extrêmement improbable que l’ensemble soit falsifié.

Dans ce texte, nous découvrons que des écrits examinant le monde de jeux vieux de plus de deux décennies sont découverts, ainsi que des matériaux de travail associés à des jeux non encore publiés, tels que Légendes Pokémon : Z-A (programmés pour 2025), et le successeur prévu de la Nintendo Switch, désigné par son présumé nom de code. Lorsque contacté par Le Monde, Nintendo n’a pas encore répondu.

Cet événement, à la fois par sa qualité et son étendue, fait penser à une fuite d’information similaire qu’a subi Nintendo en 2020. Appelée « Gigaleak » par les utilisateurs d’Internet, elle consistait en environ deux téraoctets de données mises à disposition progressivement et de manière anonyme sur la plateforme 4chan. Ces données incluaient, entre autres, des codes sources de jeux, des prototypes, des documents de design d’anciennes machines de la marque et des emails d’employés. Sans pour autant discuter du contenu des fichiers trouvés en ligne, Nintendo a toutefois admis publiquement la présence de vulnérabilités de sécurité la touchant.

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