D’après des documents confidentiels obtenus par le New York Times, il est prouvé que le Hamas a passé un certain temps à essayer d’obtenir le soutien de l’Iran et du Hezbollah pour les attaques du 7 octobre. Le quotidien américain a pu accéder aux rapports des réunions secrètes du Hamas, mettant en lumière comment les attaques du 7 octobre ont été orchestrées. Ces dossiers, récupérés par l’armée israélienne dans l’ancien quartier général de Khan Younès, ont été validés par le journal.
Les rapports dévoilent que le Hamas avait planifié ces actions violentes depuis des mois, la première allusion à ces attaques dans les documents dateant du début de 2022, sous le nom de code « grand projet ». La date d’action a été reportée plusieurs fois, le Hamas essayant longuement de persuader ses alliés, l’Iran et le Hezbollah, à se joindre aux attaques.
De plus, les documents révèlent que les responsables du Hamas ont méticuleusement évité durant deux ans toute confrontation avec Israël dans l’intention de maximiser l’effet de surprise. Conformément aux rapports, lors d’une réunion en avril 2022, les représentants du groupe palestinien se félicitaient d’un mois de Ramadan sans tension majeure, permettant au groupe de « dissimuler [ses] plans » et de « garder secrète la grande idée [ou grand projet] », d’après le New York Times. Ils ont également évoqué la conservation des munitions et la mise en place d’un « processus de masquage et de tromperie très efficace ».
Après de nombreux renvois, le « vaste projet » a vu une avancée rapide en décembre 2022, lorsque Benyamin Netanyahu a repris les rênes du gouvernement israélien. Le New York Times rapporte que les dirigeants du Hamas envisageaient que ses décisions allaient « [leur] donner l’impulsion pour propulser le grand projet », car elles capteraient l’attention des partenaires du Hamas. De plus, le groupe palestinien voulait lancer son offensive avant la fin de 2023, Israël ayant révélé qu’ils développaient un nouveau laser pouvant anéantir leurs roquettes de manière plus efficace.
Durant l’été 2023, le negotiant principal du Hamas, Khalil Al-Hayya, s’est rendu au Liban pour discuter avec le général iranien Mohammed Said Izadi, membre des Gardiens de la révolution. Ce dernier lui a confirmé qu’il soumettrait le plan d’assaut au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Selon les documents, M. Izadi a par la suite déclaré que le Hezbollah et l’Iran étaient d’accord avec le plan, mais qu’ils avaient besoin de temps « pour préparer le terrain ». Les dirigeants du Hamas ont alors les assurances de leur alliés, qui ne les laisseraient pas « à découvert », mais pensent qu’ils devront lancer l’attaque seuls.
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