Guillaume Daudin, âgé de 37 ans, ainsi que Stéphane Jourdain, 46 ans, sont deux journalistes qui ont déjà évoqué la contraception masculine dans l’un de leur précédent travail. Dans leur nouvelle œuvre, intitulée « L’arnaque des nouveaux pères. Enquête sur une révolution manquée », ils se penchent sur la non-implication des hommes dans les responsabilités parentales. Leur objectif à travers ce livre de 184 pages, disponible au prix de 20,50 euros et illustré par Antoine Grimée, est d’éveiller un débat engagé sur le sujet.
Dans « L’Arnaque des nouveaux pères », ils soulignent que la perception largement répandue du « papa parfait » ne correspond pas nécessairement à la réalité.
Guillaume Daudin explique que la croyance actuelle est celle-ci : Les hommes seraient plus engagés dans leurs devoirs paternels, plus préoccupés par l’éducation de leurs enfants et le partage des tâches ménagères. Cette image est constamment promue notamment dans les médias. Cependant, lorsqu’ils ont soulevé cette question autour d’eux, des femmes qu’ils ont interrogé ont exprimé leur frustration face aux éloges excessifs attribués aux hommes pour ces tâches, alors qu’elles ne recevaient aucune reconnaissance pour le même travail, voire plus.
C’est donc ce témoignage des femmes qui les a poussé à remettre en question cette image du « nouveau papa ».
Stéphane Jourdain confirme, ajoutant à cela son expérience personnelle. Il relate, par exemple, ses participations à des réunions parents-professeurs où il remarquait l’absence notable de ses pairs masculins. « On était 28 parents et il y en avait seulement six hommes », dit-il. Les pères ont tendance à avoir plus de bonnes raisons pour éviter ce genre de réunion, prétextant leurs obligations professionnelles.
Pourtant, ils reconnaissent une implication plus marquée des pères, notamment sur le plan émotionnel.
G.D. : Les émotions semblent prendre le dessus sur le côté pragmatique de la gestion d’une famille, notamment dans le cadre des tâches quotidiennes impliquées par la parentalité, parmi lesquelles chercher les enfants, les accompagner, s’occuper de leur emploi du temps, s’occuper de l’entretien de la maison et des courses.
S.J. : De ce point de vue, le changement se fait à un rythme beaucoup plus lent. En 1986, en France, les femmes étaient responsables de 80% des activités parentales. 25 années plus tard, en 2010, le chiffre était descendu à 71%. Voilà une statistique primordiale. Il y a un autre fait surprenant : les hommes consacrent moins de temps aux tâches ménagères lorsqu’ils sont parents que lorsqu’ils ne le sont pas. L’homme de gauche progressiste est convaincu que l’essentiel a été accompli. Or, le plus dur reste en réalité à venir.
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