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13 octobre 2024 1 h 47 min

Opposants LGV Bordeaux-Toulouse critiquent projet

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La première manifestation contre le projet de la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Bordeaux à Toulouse a eu lieu samedi, le 12 octobre, à Lerm-et-Musset, dans le sud de la Gironde, qui se situe à environ 75 km de Bordeaux. Malgré une tension parfois palpable, aucun incident majeur n’a été signalé. Cette manifestation non-officielle a attiré près de mille personnes. La préfecture de la Gironde a mentionné une présence significative de manifestants masqués ainsi que d’une vingtaine d’individus sous surveillance.

La journée, initiée par près de vingt organisations dont Les Soulèvements de la Terre, n’a connu qu’un seul incident. En milieu d’après-midi, quelques personnes cagoulées et vêtues de noir se sont approchées des gendarmes situés à proximité. Malheureusement, leur véhicule s’étant embourbé dans le sable, ils ont dû lancer du gaz lacrymogène, et par la suite une grenade de désencerclement, puis abandonner leur véhicule, qui a ensuite été sévèrement endommagé.

Mis à part cet incident, les participants ont marqué la journée par une randonnée d’une heure et demie à travers la forêt, au cours de laquelle ils ont entonné des chansons et des slogans. À leur arrivée, des militants ont monté une « vigie d’observation » en bois, de plusieurs mètres de haut, au beau milieu de la forêt Ciron, sur le parcours prévu pour la LGV.

Xiko, un résident de 78 ans d’Arcangues, près de Bayonne, a fait le voyage depuis le Pays basque pour soutenir l’opposition à l’extension prévue de la ligne Toulouse-Dax. Bien que Xiko n’ait pas encore reçu de notification officielle d’expropriation, il est déterminé à lutter contre le projet, malgré l’annonce que la construction ne commencera pas avant 2040. Il soutient que l’extension de la ligne est inutile et ne servira qu’à raccourcir le trajet entre Bordeaux et Hendaye de quinze à vingt minutes.

Philippe Barbedienne, président de la Sepanso Gironde, une association écologique, est également opposé au projet, auquel il résiste depuis deux décennies. Il qualifie le projet de « totalement absurde », soulignant que le coût estimé de plus de 15 milliards d’euros est exorbitant, surtout dans le contexte de l’endettement actuel de la France. Barbedienne, dont les racines familiales se trouvent dans la région du Ciron, a prêté son domaine de 2,5 hectares pour une mobilisation contre le projet ce week-end. Il critique la multitude de projets indésirables imposés à la région, notamment les gazoducs, une proposition de ligne électrique à haute tension, et l’autoroute A65, qu’il considère comme superflue.