×
google news

Opposants LGV Bordeaux-Toulouse critiquent projet

La première manifestation contre le projet de la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Bordeaux à Toulouse a eu lieu samedi, le 12 octobre, à Lerm-et-Musset, dans le sud de la Gironde, qui se situe à environ 75 km de Bordeaux. Malgré une tension parfois palpable, aucun incident majeur n’a été signalé. Cette manifestation non-officielle a attiré près de mille personnes. La préfecture de la Gironde a mentionné une présence significative de manifestants masqués ainsi que d’une vingtaine d’individus sous surveillance.

La journée, initiée par près de vingt organisations dont Les Soulèvements de la Terre, n’a connu qu’un seul incident. En milieu d’après-midi, quelques personnes cagoulées et vêtues de noir se sont approchées des gendarmes situés à proximité. Malheureusement, leur véhicule s’étant embourbé dans le sable, ils ont dû lancer du gaz lacrymogène, et par la suite une grenade de désencerclement, puis abandonner leur véhicule, qui a ensuite été sévèrement endommagé.

Mis à part cet incident, les participants ont marqué la journée par une randonnée d’une heure et demie à travers la forêt, au cours de laquelle ils ont entonné des chansons et des slogans. À leur arrivée, des militants ont monté une « vigie d’observation » en bois, de plusieurs mètres de haut, au beau milieu de la forêt Ciron, sur le parcours prévu pour la LGV.

Xiko, un résident de 78 ans d’Arcangues, près de Bayonne, a fait le voyage depuis le Pays basque pour soutenir l’opposition à l’extension prévue de la ligne Toulouse-Dax. Bien que Xiko n’ait pas encore reçu de notification officielle d’expropriation, il est déterminé à lutter contre le projet, malgré l’annonce que la construction ne commencera pas avant 2040. Il soutient que l’extension de la ligne est inutile et ne servira qu’à raccourcir le trajet entre Bordeaux et Hendaye de quinze à vingt minutes.

Philippe Barbedienne, président de la Sepanso Gironde, une association écologique, est également opposé au projet, auquel il résiste depuis deux décennies. Il qualifie le projet de « totalement absurde », soulignant que le coût estimé de plus de 15 milliards d’euros est exorbitant, surtout dans le contexte de l’endettement actuel de la France. Barbedienne, dont les racines familiales se trouvent dans la région du Ciron, a prêté son domaine de 2,5 hectares pour une mobilisation contre le projet ce week-end. Il critique la multitude de projets indésirables imposés à la région, notamment les gazoducs, une proposition de ligne électrique à haute tension, et l’autoroute A65, qu’il considère comme superflue.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Lire aussi

example 44
Actualité

Grégory Delaplace : morts débordent cadres funéraires

1 novembre 2024
Dans son ouvrage récent titré "La Voix des fantômes. Quand débordent les morts" (Seuil, 2024), l'anthropologue Grégory Delaplace s'interroge sur la nature des entités que deviennent les défunts dans l'interaction…
example 42
Actualité

Présidentielle 2024 : sondages et questions

1 novembre 2024
"Le Monde offre une couverture en direct de la compétition présidentielle américaine, où les sondages indiquent une lutte acharnée entre Donald Trump et Kamala Harris. - L'actualité la plus récente.…
example 39
Actualité

COP16 biodiversité : fin prometteuse

1 novembre 2024
Contradictant les prévisions sur une extension des pourparlers à Cali, en Colombie, samedi, Susana Muhamad, présidente de la 16e conférence de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique…