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13 octobre 2024 23 h 49 min

Liban: 51 morts, frappes israéliennes

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Le « New York Times » a révélé des documents secrets qui démontrent que le Hamas a consacré beaucoup de temps pour tenter d’impliquer l’Iran et le Hezbollah dans les attaques du 7 octobre. Ces documents, qui ont été récupérés par l’armée israélienne dans un ancien centre de commandement de Khan Younès, ont été analysés et vérifiés par le journal américain.

Ces rapports détaillés exposent que la planification de ces attaques par le Hamas s’est faite sur plusieurs mois, avec la première référence aux opérations remontant au début de 2022 sous l’appellation secrète de “grand projet”. Le plan d’action a été reporté à plusieurs reprises, car le Hamas a fait de nombreux efforts pour persuader ses alliés – l’Iran et le Hezbollah – de se joindre aux attaques.

Les documents révèlent également que les dirigeants du Hamas ont soigneusement évité toute confrontation avec Israël pendant deux ans dans le but de renforcer l’effet de surprise. D’après les comptes rendus, lors d’une réunion en avril 2022, la direction du groupe palestinien était satisfaite d’un mois de ramadan sans tension majeure, ce qui a permis de « dissimuler [leurs] intentions » et de « garder secret le grand projet », d’après le New York Times. Les dirigeants ont également discuté de conserver les munitions et de mettre en place un « processus de dissimulation et de tromperie largement efficace ».

Le « grand projet », qui avait été plusieurs fois repoussé, a repris de l’élan en décembre 2022, suite à l’instauration de Benyamin Nétanyahou comme Premier ministre d’Israël. D’après le New York Times, les dirigeants du Hamas présumaient que leur initiative allait « [les] aider à progresser avec le grand projet », puisqu’elle susciterait l’intérêt des alliés du Hamas. Le groupe palestinien envisageait de lancer son attaque avant la fin de 2023, suite à l’annonce par Israël de la création d’un nouveau laser capable d’éliminer leurs missiles de manière plus efficace.

Au milieu de l’année 2023, Khalil Al-Hayya, le négociateur principal pour le Hamas, se rend au Liban pour discuter avec Mohammed Said Izadi, un officier iranien faisant partie des Gardiens de la révolution. Izadi garantit à Al-Hayya qu’il discuterait de la stratégie d’attaque avec le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Selon des documents, Izadi a déclaré par la suite que le Hezbollah et l’Iran approuvaient le plan, en principe, mais qu’ils nécessitaient du temps « pour aménager le contexte ». Les leaders du Hamas demeurent alors convaincus de l’appui de leurs alliés, qui ne les laisseraient pas « vulnérables », mais sont d’avis qu’ils devraient mener l’offensive seuls.