À Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales, une éclosion de 60 petites tortues caouanes s’est produite mi-septembre. Le spectacle a été observé par les employés du parc marin naturel du Golfe du lion et du personnel municipal. Ces créatures, mesurant entre 7 et 8 centimètres et pesant seulement 100 grammes, ont quitté leurs coquilles pour rejoindre immédiatement la mer, leur habitat naturel, marquant une première pour la région.
Initialement trouvée dans l’océan Indien, l’Atlantique ainsi que sur les côtes grecques et turques, cette espèce protégée, qui peut atteindre un mètre de longueur et peser jusqu’à 150 kilogrammes, semble de plus en plus attirée par les rivages méditerranéens français. Plusieurs nids ont été repérés sur ces côtes, allant jusqu’au Var, dont cinq ont connu des naissances durant l´été, phénomène appelé « émergences ». On a recensé 14 naissances en 2023. En parallèle, les côtes italiennes et espagnols voient aussi une augmentation de ce phénomène avec notamment 500 nids en Italie.
Sidonie Catteau, une biologiste marine basée à Antibes et coordonnatrice du Réseau de Tortues Maritimes de la Méditerranée française, indique « leur présence sur les rivages français a explosé depuis l’été 2023. Avant cela, elles étaient essentiellement aperçues en mer et rarement sur les plages.» À la demande du musée d’histoire naturelle de Paris, elle supervise un projet d’observation de ce phénomène depuis deux ans, en collaborant avec les gestionnaires des parcs maritimes et les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB).
À Saint-Cyprien, un petit espace de sable a été temporairement clôturé et barricadé pendant quelques semaines pour protéger les œufs enterrés le soir du 25 au 26 juillet contre les attaques de prédateurs tels que les chiens et les oiseaux. C’est une initiative qui démontre une excellente collaboration entre les chercheurs, la municipalité et les touristes, affirme Thierry Auga-Bascou, représentant local du parc naturel et employé de l’OFB. Pour lui, la tortue caouanne est emblématique de l’importance de la préservation de la biodiversité.
Dans les villes d’Agde (Hérault) et de Narbonne (Aude), deux autres nids sont également sous protection depuis le début du mois d’août, non loin des ports, en anticipation de possibles éclosions d’œufs. « Nous avons formé du personnel pour détecter leurs empreintes et les premiers signes sont apparus au début d’août. Depuis, nous avons redoublé d’attention », confie Renaud Dupuy de la Grandrive, directeur de la gestion des milieux marins pour la ville d’Agde. On estime qu’une centaine d’œufs environ (le nombre moyen pour une femelle adulte) pourrait éclore à la mi-octobre.
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