Dans une interview récente avec La Tribune Dimanche le 12 octobre, Anne Genetet, la toute nouvelle ministre, a souligné que des modifications pourraient survenir pendant les « discussions législatives » à propos de la budgétisation 2025 de l’éducation nationale. Les syndicats se sont indignés par l’annonce de la suppression de 4 000 emplois, mais la ministre insiste sur le fait que ces décisions ne sont pas encore définitives.
Anne Genetet a déclaré avoir défendu fermement l’augmentation des ressources pour l’école. Néanmoins, l’annonce du jeudi soir par le ministère sur la suppression de 4 000 postes d’enseignants d’ici 2025, principalement dans l’enseignement maternel et primaire (3 155 postes), a suscité l’indignation des syndicats. Ils ont dénoncé cela comme un « véritable bain de sang » et un « sabotage de l’école publique ».
Le parti de gauche se joint également à la contestation de cette décision, avec Jean-Luc Mélenchon, leader des « Insoumis », décrivant cette mesure comme une « organisation de l’ignorance ».
Anne Genetet a défendu ces suppressions d’emploi en signalant que la baisse démographique scolaire mènerait à une moyenne de 21,4 élèves par classe dans les écoles publiques en 2025, le nombre le plus bas jamais enregistré.
Le budget 2025 de l’éducation nationale prévoit aussi la création de 2 000 postes supplémentaires pour les personnes d’accompagnement des élèves en situation de handicap (AESH). En dépit d’un solde négatif d’environ 2 000 postes, l’éducation nationale représente la majorité des suppressions d’emploi de fonctionnaires pour l’Etat et ses opérateurs (2 201 au total) dans le budget 2025 de l’Etat.
La ministre soutient que « l’éducation reste la priorité du gouvernement et constitue le plus grand budget du pays ». Le budget alloué à l’éducation nationale pour 2025 est de 63 milliards d’euros, ce qui est pratiquement le même que celui approuvé l’année précédente pour 2024.
Laisser un commentaire