La Russie s’acharne pour faire de l’Ukraine un territoire invivable. On est à l’aube d’un précipice : en l’espace de six mois, en 2024, les Russes ont réussi à exterminer la moitié de la production d’électricité ukrainienne par rapport à l’année antérieure. Ce chiffre pourrait s’amplifier avec d’autres assauts, y compris l’utilisation de nouveaux missiles balistiques iraniens.
Durant l’hiver 2022-2023, de nombreuses métropoles ukrainiennes se sont retrouvées sans électricité, chauffage et eau pendant une durée prolongée. La situation actuelle est toutefois encore plus alarmante, étant donné que l’armée russe a modifié sa tactique en déployant d’abord des attaques de drones pour surcharger la défense aérienne ukrainienne, avant de lancer des missiles guidés de manière précise.
Au-delà des assauts ciblant les sous-stations à haute tension, responsables de l’acheminement de l’électricité des centrales nucléaires aux consommateurs, les Russes visent dorénavant directement la production énergétique de l’Ukraine. Actuellement, l’Ukraine est excessivement dépendante de son énergie nucléaire.
L’Ukraine est équipée de quatre centrales nucléaires. En 2024, la Russie a dévasté plus de 80% de la capacité de production thermique du pays et infligé des dégâts considérables à ses infrastructures hydroélectriques. Pour rétablir les grandes centrales thermiques, hydroélectriques et thermoélectriques, il faudra des années et des milliards de dollars d’investissements.
L’Ukraine est domicile à quatre installations nucléaires, avec Zaporijia étant la plus grande. Depuis les premiers instants de l’invasion massive, elle est sous occupation. La Russie a transformé l’installation en une base militaire, intimidé continuellement son personnel et a interrompu à plusieurs reprises la ligne d’approvisionnement en électricité de la centrale, mettant en jeu sa stabilité et sa sûreté.
Toutefois, la centrale de Zaporijia n’est pas la seule à subir le terrorisme nucléaire russe. Lors des attaques du 26 août, des destructions significatives ont été infligées aux sous-stations haute tension qui acheminent l’électricité générée par trois autres installations nucléaires vers les utilisateurs finaux. Il n’est pas aisé d’arrêter un réacteur efficacement et rapidement ; il lui faut à la fois recevoir de l’énergie pour son refroidissement et avoir les moyens de transporter l’électricité qu’il produit.
Des répercussions dévastatrices
Quand ces sous-stations tombent en panne, la distribution de cette énergie sur le réseau devient irréalisable. Cette condition pourrait potentiellement entrainer une catastrophe semblable à celle de la centrale nucléaire de Fukushima.
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