Les actions d’Israël ont suscité une vague d’indignations internationales ce vendredi 11 octobre. Des dirigeants mondiaux, dont le président français Emmanuel Macron et le président américain Joe Biden, ont manifesté leur désapprobation suite aux tirs israéliens ciblant les forces de la Force intérimaire des Nations Unies (FINUL), actives dans le sud du Liban. Cela s’est produit alors qu’Israël continue d’attaquer le Hezbollah libanais. Lors d’un sommet de l’Union européenne à Chypre, Macron a déclaré inadmissible l’attaque délibérée contre les casques bleus de l’ONU par les militaires israéliens et a averti qu’il ne tolérera pas d’autres incidents similaires. L’ambassadeur d’Israël en France a été convoqué par le ministère français des Affaires étrangères.
Une déclaration conjointe de la France, de l’Italie et de l’Espagne a insisté sur la nécessité de protéger tous les soldats de maintien de la paix et a renouvelé leur soutien à l’engagement constant et crucial des troupes de la FINUL dans ce contexte difficile. De plus, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que ces tirs constituaient une violation du droit humanitaire international. Le président américain Biden a également exprimé sa désapprobation, demandant explicitement à Israël de cesser d’attaquer les forces de maintien de la paix de l’ONU.
Au cours de la journée, la FINUL a remarqué que son siège localisé à Ras Al-Naqoura a été la cible d’explosions pour la deuxième fois en deux jours. Au cours de ces incidents, deux soldats de la paix sri-lankais ont été blessés, succédant ainsi à deux militaires indonésiens qui ont été blessés jeudi. La force multinationale a fortement critiqué le « risque très élevé » que l’armée Israélienne fait peser sur ses soldats.
La force de l’ONU est constituée de 10 000 soldats provenant de quarante pays, avec 900 Italiens et 700 Français. Avant le début de l’offensive initiée par le gouvernement de Benyamin Netanyahu, les dirigeants du G7 qui anticipaient cette situation, avaient décidé de maintenir les troupes de l’ONU sur le terrain. Une source diplomatique française a déclaré: « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Malgré les avertissements de la communauté internationale, la pression sur le terrain persiste, tout comme la pression exercée par les discours israéliens appelant au retrait de la FINUL « .
L’armée israélienne, qui a décrit les blessures comme « non intentionnelles », a affirmé avoir tiré en direction d’une « menace » proche de la position de la FINUL. Cependant, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, qualifiait vendredi les condamnations de la communauté internationale de « critiques quelque peu hypocrites ».
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