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12 octobre 2024 21 h 47 min

Elles choisissent le travail du sexe

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Véronique (nom modifié pour l’anonymat), qui était âgée de trente ans à l’époque, a vu sa vie basculer rapidement. Malheureuse dans sa relation avec le père de ses enfants, elle décide de se séparer de lui. Enseignante dans une école à Nantes, elle utilise un compte anonyme sur un réseau social X et y publie une question provocatrice un jour : « Avez-vous déjà eu des rapports sexuels en échange d’argent ? ».

Un de ses abonnés répond à son post, lui demandant si elle-même a déjà vécu une telle situation, et si elle serait prête à le faire avec lui. Elle ne sait pas comment réagir, mais elle est intriguée. D’autant plus qu’il s’agit d’un homme plutôt mature et attirant, qui est à la tête de sa propre entreprise. Véronique n’avait vu qu’une photo de lui, mais elle se dit « Pourquoi pas ? ».

Ils se donnent alors rendez-vous dans un hôtel, une expérience qui s’avère être un désastre pour Véronique. Ce père célibataire de deux enfants souhaite qu’elle le domine, ce qui la met dans une situation inconfortable. Cependant, il semble apprécier et elle se prête finalement au jeu. Ils se rencontrent de nouveau trois à quatre fois en quelques mois.

Ce qui a surpris Véronique n’est pas seulement à quel point elle a pu facilement se laisser entraîner dans le monde du sexe tarifé, mais aussi combien cette activité pouvait être lucrative. Après avoir consulté quelques connaissances sur les réseaux sociaux, on lui conseille de demander 200 euros. Véronique sait qu’elle aurait pu demander plus, mais gagner 200 euros pour une heure et demie lui semblait déjà une somme considérable.

Après un premier rendez-vous, Véronique, toujours indécise sur quoi faire avec l’argent reçu, a décidé de le dépenser pour une jolie paire de chaussures. C’était du cash – elle n’avait pas prévu de le mettre à la banque. Véronique n’a pas retenté l’expérience d’une rencontre ‘payante’ durant les six années qui ont suivi. Cependant, elle n’exclut pas l’idée de le refaire, soulignant que la situation n’était guère différente de ce qu’elle aurait pu vivre en rencontrant quelqu’un sur Tinder à titre gratuit.

À l’autre bout du spectre, vous avez Léa qui est bien plus organisée. Non loin de son domicile en banlieue parisienne, cette mère de famille et assistante commerciale a ce qu’elle qualifie de « nid d’amour », un petit studio où elle accueille ses clients. Dans une relation ouverte depuis près de deux décennies, Léa est familière des soirées libertines. Elle avait déjà considéré l’idée de proposer des relations sexuelles tarifées par pure fantaisie.

Deux ans plus tôt, elle a franchi le cap: « Et si je passais à l’acte? ». Ses débuts étaient très occasionnels, établissant la confiance par le biais de caméras virtuelles. En octobre 2022, Léa a publié une annonce sur un site web dédié : « Escort occasionnelle pour relation continue ». « J’ai eu jusqu’à dix clients réguliers, chacun une fois par mois. Grâce au télétravail, je peux gérer facilement mon emploi du temps ». Au courant de son activité, son mari a toujours été informé.

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