À l’approche du sommet des dirigeants européens des 17 et 18 octobre, où la problématique de l’immigration sera centrale, les ministres de l’Intérieur des 27 pays de l’UE se sont rassemblés à Luxembourg le 10 octobre pour discuter de ce sujet brûlant dans le paysage politique européen depuis la rentrée. À la suite de la réinstauration des contrôles frontaliers allemands en septembre, des appels se sont multipliés en faveur d’un durcissement en Europe face à l’immigration clandestine.
Selon le conservateur Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur, une convergence accrue entre tous les États membres est en train de se former pour répondre aux attentes de nos citoyens qui souhaitent être protégés contre les flux migratoires. Plusieurs États membres réclament de plus en plus également l’externalisation des demandes d’asile à des pays tiers, et même l’établissement de centres de retour en dehors de l’Europe. Néanmoins, personne n’est disposé à abandonner le pacte sur l’immigration et l’asile, adopté en mai, qui a été négocié pendant cinq ans pour coordonner les processus de filtrage, d’examen et de traitement des demandeurs d’asile à la frontière, et leur renvoi s’ils ne peuvent pas demander l’asile.
Les Pays-Bas et la Hongrie ont demandé une exemption pour ne pas mettre en œuvre ce pacte en cas de renégociation des traités de l’Union européenne. Cependant, tant qu’il n’y a pas de modification des traités, nous le mettrons en œuvre », a affirmé le ministre hongrois de l’Intérieur, Sandor Pinter, alors que le Premier ministre Viktor Orban continue d’affirmer qu’il ne le mettra jamais en œuvre. En effet, un diplomate à Bruxelles a déclaré que ce pacte demeure la « priorité » de l’Europe.
Des recherches vont être menées.
Théoriquement prévu pour juin 2026, le Chancelier allemand Olaf Schloz et le Premier Ministre espagnol Pedro Sanchez ont exprimé leur volonté de hâter la mise en place de ce plan. Sanchez a suggéré, lors d’un discours à Madrid, que les termes du pacte commencent à être appliqués dès l’été 2025, et non l’été suivant.
Cependant, les deux nations n’ont pas la même approche. Suite à deux attaques terroristes perpétrées par des réfugiés à Mannheim en mai et à Solingen en août, ainsi que plusieurs défaites électorales, Scholz s’est engagé à durcir la politique d’immigration. Bien que Sanchez ait tenu un discours favorable à l’immigration mercredi dernier, il cherche une solution européenne face à l’augmentation des arrivées irrégulières aux îles Canaries. Depuis le début de l’année, plus de 30 000 personnes ont navigué depuis les côtes mauritaniennes et sénégalaises vers l’archipel de l’Atlantique.
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