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11 octobre 2024 17 h 44 min

L’Iran cherche soutien diplomatique

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Tandis qu’Israël se prépare à réagir contre l’Iran, Abbas Araghtchi, le responsable de la politique étrangère iranienne, s’est rendu en Arabie saoudite et au Qatar les 9 et 10 octobre afin d’éviter une escalade des tensions dans la région. Il a rencontré à Riyad le prince héritier de l’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman, connu sous le diminutif « MBS », avant de dialoguer avec Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, le premier ministre et le ministre des affaires étrangères du Qatar, à Doha.

Esmaeil Baghaei, le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, a déclaré sur son compte X suite à ces pourparlers qu’il incombe à tous les pays de faire de leur mieux pour sauver notre région d’une catastrophe, en mettant fin aux massacres à Gaza et à l’agression contre le Liban. Par rapport à l’attaque de l’Iran sur sa terre le 1er octobre, qui a envoyé environ 180 fusées dont certaines ont atteint ou presque atteint des lieux stratégiques israéliens, en vengeance pour la mort de ses alliés, les dirigeants du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah et du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh, Israël a promis une réaction énergique.

Dans l’hypothèse d’une escalade entre les États-Unis et Israël d’un côté et l’Iran et l’ « axe de résistance » de l’autre, les pays arabes du Golfe pourraient se retrouver coincés au milieu. Selon l’agence Reuters qui cite un haut fonctionnaire iranien, M. Araghtchi aurait adressé aux puissances du Golfe, lorsqu’il était à Riyad, une alerte de Téhéran contre l’utilisation de leur espace aérien ou de bases militaires américaines pour des attaques contre l’Iran.

On y voit un « geste fort ».

Dans l’éventualité d’une expansion du conflit, les bases militaires américaines situées dans divers pays de la péninsule arabique – y compris le Qatar, les Emirats, l’Arabie saoudite, Bahreïn et le Koweït – pourraient être visées par l’Iran ou l' »axe ». Selon toute vraisemblance, ces nations ont été prévenues qu’elles seraient les premières à subir les retombées de tout acte de ce genre perpétré par l’Iran.
Citant des sources israéliennes, le site d’information américain Axios a dévoilé, le 2 octobre, qu’Israël envisagerait de porter atteinte aux installations pétrolières iraniennes en guise de réaction. Les nations arabes de la région craignent que l’Iran ne décide de répliquer en s’en prenant à leurs propres infrastructures pétrolières. En ce sens, le Yémen pourrait être le théâtre de nouvelles attaques par les houthistes envers l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis, en ligne avec les évènements précédents.
La réunion entre M. Araghtchi et le souverain saoudien a été perçue comme un « signe fort » de la part de « MBS », démontrant que la diplomatie saoudienne maintient confiance que l’Iran ne prendra pas pour cible les intérêts saoudiens, sinon les négociations n’auraient pas atteint un tel niveau d’importance, explique l’expert saoudien Aziz Alghashian.
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