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Gallimard exclu Salon Alger

La maison d’édition Gallimard, responsable de la publication d’un roman de Kamel Daoud dont le contenu est interdit en Algérie, a été invitée à s’abstenir de participer au Salon du livre d’Alger en novembre, selon une déclaration faite à l’AFP jeudi dernier. « On nous a interdit de venir sans fournir une justification », a clarifié un porte-parole de l’éditeur. Jeudi après-midi, aucune confirmation ou commentaire n’a été reçu de la part d’Alger.

La 27ème édition du Salon du livre d’Alger, qui se tiendra au palais des expositions des Pins maritimes, est programmée du 6 au 16 novembre. Le roman principal de Gallimard pour cette rentrée littéraire est Houris, écrit par le franco-algérien Kamel Daoud, une fiction qui traite de la guerre civile en Algérie de 1992 à 2002, également connue sous le nom de « décennie noire ».

Toutefois, comme l’auteur l’indique dans son roman, la loi algérienne interdit toute mention dans un livre des événements sanglants de cette époque, rendant ainsi impossible la publication ou même l’importation de Houris en Algérie. Antoine Gallimard, PDG d’Actualitté, qui avait révélé l’affaire, a expliqué que les autres maisons d’édition de son groupe, Madrigall, ne participeraient pas non plus à la foire, par solidarité.

Un livre déjà « copié et lu ».

En ce qui concerne les motifs de cette prohibition, M. Gallimard a constaté que l’on peut s’attendre à tout, étant donné que la correspondance des organisateurs n’offre aucune spécificité. Kamel Daoud a déploré la censure de son roman en Algérie face à l’audience du festival littéraire Les correspondances de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) en fin septembre. Cependant, comme il l’a souligné, « mon roman est lu en Algérie car il est contrefait. Il n’est pas publié, malheureusement. Mais il est analysé, il est débattu. Et, c’est une contradiction de notre temps, même par ceux qui ne l’ont pas lu ».
L’union professionnelle des éditeurs français a démontré leur soutien envers Gallimard dans une déclaration publiée jeudi. « Le Syndicat national de l’édition et ses membres déplorent profondément cette exclusion. L’échange libre des œuvres littéraires et de leurs auteurs est une préoccupation permanente entre la France et l’Algérie », peut-on lire dans cette déclaration.

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