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11 octobre 2024 14 h 47 min

Berlin reprend livraisons armes Israël

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L’Allemagne fait face à des défis quotidiens concernant son appui sans réserve à Israël, une position qui découle de son implication historique dans la Shoah, suite aux attaques du 7 octobre 2023. Le débat sur la livraison d’armes à Israël a été mis en avant lors d’une discussion au Bundestag, organisée le 10 octobre pour commémorer les attaques menées par le Hamas. Face à l’opposition de la CDU conservatrice, le chancelier Olaf Scholz a personnellement annoncé que l’Allemagne recommencerait ses exportations d’armes vers Israël. Il a insisté que l’Allemagne avait fourni des armes, et continuerait de le faire. Selon le chancelier du SPD, des mesures ont été prises pour assurer de futures livraisons.

Cependant, depuis le début de l’année, l’Allemagne a considérablement diminué ses exportations d’armes vers Israël, bien que cela n’ait pas été officiellement reconnu. D’après des informations du ministère de l’économie relayées par Reuters le 18 septembre, seulement 14,5 millions d’euros d’exportations d’armes vers Israël ont été autorisés par Berlin durant les neuf premiers mois, contre 326 millions en 2023. Seuls 2% des 14,5 millions appartiennent à la catégorie « armes de guerre », le reste des exportations étant principalement des casques, des gilets de protection et des équipements de communication. Cependant, le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit, a déclaré mi-septembre qu’il n’y avait pas de boycott des exportations d’armes allemandes vers Israël.

Le leader de la CDU, Friedrich Merz, a récemment critiqué le gouvernement pour son soutien tiède à Israël. Il a exprimé son inquiétude face à la diminution du volume d’exportation d’armes à Israël, en particulier parce que l’Etat hébreu est dans une position délicate. Merz a énoncé ces préoccupations au Bundestag après une minute de silence pour les victimes du Hamas. Il a souligné que le gouvernement fédéral a refusé d’approuver des demandes de nombreuses entreprises d’exporter des munitions et des pièces de rechange pour des chars pour Israël. Ces entreprises ont attendu des autorisations pendant des mois. Pour Merz, cela traduit un rejet de facto des licences d’exportation. Le reste de cet article est disponible pour les abonnés.