Le mercredi 9 octobre au soir, l’ouragan de catégorie 3 surnommé Milton a frappé la Floride au sud-est des États-Unis, selon le Centre américain des ouragans (NHC). Décrit comme extrêmement dangereux, il a débarqué sur la côte ouest de la Floride, près de Siesta Key dans le comté de Sarasota. Milton a balayé la côte avec des vents violents et des pluies torrentielles, provoquant des inondations dans le centre de la péninsule.
Accompagné de vents extrêmes et de fortes précipitations, Milton a causé des inondations soudaines dès son arrivée, selon le NHC. Le gouverneur de l’État de Floride, Ron DeSantis, a prévenu juste avant l’arrivée de l’ouragan : « La tempête est ici. Il est temps pour tous de se mettre à l’abri… Restez à l’intérieur et n’empruntez pas les routes. » Les résidents là où Milton a fait atterrir se sont abrités chez eux ou dans des centres prévus à cet effet.
Plus tôt dans la journée, Joe Biden avait critiqué Donald Trump pour avoir propagé une « avalanche de mensonges » concernant la gestion des ouragans Helene et Milton par le gouvernement fédéral américain. Suite à une réunion à la Maison Blanche sur l’ouragan Milton, le président américain a dénoncé la « diffusion irresponsable, dangereuse et constante de désinformation et de pur mensonges » concernant la gestion de ces ouragans.
Selon Joe Biden, l’ex-président et candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, « est à l’origine de cette avalanche de mensonges. » Pour Biden, la désinformation « sape la confiance » du public dans les efforts de secours et « fait du mal à ceux qui en ont le plus besoin. »
Suite au passage dramatique de l’ouragan Helene dans le sud-est des Etats-Unis ayant entraîné la mort de 236 personnes, Donald Trump et les républicains ont porté une accusation sans fondement contre les démocrates. Selon eux, ces derniers auraient « détourné les fonds » de l’agence fédérale chargée des réponses aux catastrophes naturelles (FEMA) pour « les redistribuer à leurs immigrants illégaux ».
Le président Biden a vivement répondu à ces affirmations, les qualifiant de fausses. Il a démenti les revendications selon lesquelles les propriétés sinistrées seraient saisies et contredit l’idée que les victimes ne recevraient qu’un dédommagement de 750 dollars (équivalent à 685 euros).
La déclaration du dirigeant démocrate a été particulièrement cinglante à l’égard de Marjorie Taylor Greene, une députée de l’aile trumpiste, qualifiant ses affirmations selon lesquelles le gouvernement fédéral contrôle la météo comme « bénéficiant d’un niveau de ridicule sans précédent ».
La vice-présidente et candidate démocrate à l’élection du 5 novembre, Kamala Harris, qui assistait à la réunion depuis New York, a mis en garde contre toute tentative d’exploitation de cette catastrophe pour augmenter les prix des denrées alimentaires, du carburant ou des logements, affirmant que tous ceux qui tentent de tromper les consommateurs devront répondre de leurs actes.
Joe Biden, quant à lui, a répété sa mise en garde à la population avant l’arrivée de l’ouragan Milton, surnommé « la tempête du siècle », insistant sur le fait que c’était une affaire de « vie ou de mort ».
Témoignant d’une situation potentiellement dévastatrice, le président a reporté un déplacement en Allemagne et en Angola pour rester sur le sol américain durant le passage de Milton, un ouragan qui traversera la péninsule d’un bout à l’autre. Il est prévu de passer notamment à proximité d’Orlando, où les parcs d’attractions de Disney World ont fermé leurs portes mercredi après-midi. Les aéroports de Tampa et Sarasota ont également suspendu leurs opérations.
Deanne Criswell, la responsable de l’agence fédérale de gestion des catastrophes naturelles, a prévenu que Milton «serait une tempête mortelle et désastreuse». Bien qu’il ait été rétrogradé en catégorie 3 sur 5 en fin de journée, il est toujours considéré comme un ouragan «majeur» par le Centre américain des ouragans.
La Floride, qui est le troisième État le plus peuplé du pays et une destination populaire pour de nombreux touristes, est familière aux ouragans. Cependant, le changement climatique, qui réchauffe les océans, rend plus probable l’intensification rapide des ouragans et augmente le risque de phénomènes plus violents, d’après les scientifiques.
Mercredi à 17h00 (heure de la Floride, 23h00 à Paris), l’ouragan était accompagné de vents atteignant presque 200 km/h. Il pourrait provoquer des inondations de côtes atteignant jusqu’à 4,5 mètres et des pluies torrentielles qui entraînent un «risque d’inondations urbaines soudaines catastrophiques et potentiellement mortelles», selon le NHC. Deanne Criswell, la directrice de la FEMA, a rappelé que «la majorité des décès durant ces tempêtes est due aux inondations côtières, à l’eau».
En plus du risque d’inondation, le danger potentiel posé par les débris laissés par Helene est une préoccupation majeure pour les autorités. Par ailleurs, des tornades ont été rapportées dans le sud et le centre de l’Etat par Weather Channel. Les autorités encouragent les résidents des zones touchées par les ordres d’évacuation à quitter les lieux depuis plusieurs jours.
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