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9 octobre 2024 19 h 47 min

Zelensky: Unité européenne cruciale

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Ce live a été dynamisé par divers acteurs tel que: Aurélie Collas, Marie Pouzadoux, Jean-Philippe Lefief, Agnès Gautheron, Solène L’Hénoret, Anna Villechenon, Grégor Brandy et Pierre Bouvier.

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Avec l’offensive à Koursk, l’Ukraine a assumé un rôle novateur d’armée d’occupation. Par la suite, l’armée ukrainienne se retire de Vouhledar, montrant ainsi son recul face aux attaques russes.

À Kiev, se trouve un musée dédié au conflit actuel avec la Russie.

Selon l’ONU, des prisonniers de guerre russes auraient été maltraités, comme révélé par un rapport.

La guerre des drones qui s’est intensifié entre la Russie et l’Ukraine ces derniers mois, présente des proportions sans précédent. D’après un rapport publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialiste en matière de défense, l’Ukraine perd près de 10 000 drones par mois sur le terrain de la guerre ; environ 300 par jour. En comparaison, l’armée française, possède un peu plus de 3 000 avions sans pilote.

Les UAV (véhicules aériens sans pilote), principalement de petite taille et d’origine civile, sont largement utilisés par les Ukrainiens et les Russes. Disponibles en grande quantité et à bas coût, ils permettent d’explorer le champ de bataille et de guider les troupes ou les tirs d’artillerie. Certains ont même été adaptés pour transporter de petites charges explosives, qui sont ensuite larguées sur des tranchées ou des blindés.

Les drones-kamikazes, bien qu’ils soient moins nombreux, jouent également un rôle crucial. Équipés d’une charge explosive, ces véhicules aériens sans pilote (UAV) sont déployés au-dessus de la ligne de front sans mission préétablie. La Russie utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136 iraniens. En dépit de l’absence d’une marine respectable, l’Ukraine défie l’adversaire avec des engins nautiques télécommandés, des petits kayaks remplis d’explosifs (450 kilos de TNT).

Reflétant l’essentiel des drones dans leurs opérations, les Ukrainiens et les Russes se sont structurés pour maintenir l’approvisionnement de leurs troupes, en achetant massivement des drones civils et en établissant des capacités de production interne. L’industrie nationale ukrainienne, bien que balbutiante au démarrage de la guerre du Donbass il y a dix ans, a depuis progressé. Fin août, le ministre ukrainien du numérique a annoncé qu’une réplication du drone russe Lancet avait été élaborée et serait bientôt déployée sous le nom de Peroun, le dieu slave de la foudre et du tonnerre.

En dépit de l’obstacle des sanctions occidentales limitant son accès aux composants électroniques, la Russie persiste. Selon les services de renseignement américains, Moscou aurait commencé à construire une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga pour y produire des drones-kamikazes de design iranien, tels que les Shahed-136.

Quant à l’état actuel des réserves de missiles de l’armée russe, il est extrêmement difficile, voire impossible, de le déterminer. Les services de renseignement ukrainiens publient régulièrement sur ce sujet, mais leurs évaluations doivent être prises avec précaution.

Andri Ioussov, un porte-parole du GUR, a indiqué sur le site Liga.net que l’armée russe avait en sa possession plus de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant le déclenchement de la guerre. Il a ajouté que plus de 900 de ces armes étaient toujours en stock au début de l’année. En outre, Ioussov a déclaré que l’arsenal russe comprend également des dizaines de milliers de missiles antiaériens S-300, qui ont une portée d’environ 120 kilomètres, et un grand nombre de S-400, une version plus récente qui a une portée trois fois plus grande. Vadym Skibitsky, un directeur adjoint du GUR, a estimé en août que la Russie possède 585 missiles capables de frapper à une distance de plus de 500 kilomètres.

De nombreux experts pensent que la capacité de production de la Russie serait de l’ordre d’une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois. En octobre, le GUR avait évalué cette production à 115 unités.

Il semblerait également que la Russie ait acheté des missiles de courte portée en Iran et en Corée du Nord, et continue de le faire. Selon l’agence de presse Reuters, qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles de la famille Fateh-110, d’une portée de 300 à 700 kilomètres, auraient été livrés à la Russie depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. Le nombre de missiles nord-coréens acquis par la Russie reste inconnu. Cependant, selon le procureur général Andriy Kostin, 24 missiles ont été lancés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024. D’après une analyse des débris et des trajectoires par des experts, il est probable que ces missiles soient des KN-23 et KN-24, qui ont une portée d’environ 400 kilomètres.

Quant aux avions de combat F-16, aucune information n’a été fournie.

L’Ukraine a accueilli ses premiers F-16 américains au début du mois d’août, des aéronefs de combat que Kiev sollicitait depuis le début du conflit. Pour Oleksandr Syrsky, le leader des forces armées, l’exploitation effective de ces avions modernes pourrait épargner la vie de nombreux militaires ukrainiens. Ruslan Stefanchuk, le président du parlement, a exprimé sa joie concernant l’arrivée de l’avion de guerre tant attendu, qui pourrait considérablement développer nos capacités.

Toutefois, le 30 août, l’état-major ukrainien indique qu’un de ces avions s’est écrasé lors du repoussement d’une attaque russe massive avec des missiles qui a eu lieu quelques jours avant, tuant son pilote. Dans le contexte de l’invasion russe depuis février 2022, Kiev insistait pour obtenir ces F-16 américains. En effet, en août 2023, Joe Biden, le président américain, a donné son approbation au déploiement de ces avions américains en Ukraine, bien que les États-Unis ne prêtent pas leurs propres avions.

D’ici 2028, les alliés ont garanti à Kiev 95 avions : trente venant de Belgique, vingt-quatre des Pays-Bas, vingt-deux de Norvège et dix-neuf du Danemark. La Suède s’est également engagée à la fin du mois de mai à fournir un avion de type Awacs, nécessaire pour la collecte de renseignements et la coordination des possibles opérations avec des F-16.

En outre, les pilotes ukrainiens doivent recevoir une formation pour ces avions de combat américains. Onze alliés de Kiev se sont engagés à former les pilotes. Quel type de soutien militaire les alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le commencement du conflit majeur, la propension de l’ouest à soutenir Kiev décélère : d’août 2023 jusqu’à janvier 2024, les soutiens récemment instaurés ont diminué comparativement à la même période l’année précédente, selon le récent rapport de l’Institut Kiel dévoilé en février 2024. Cette tendance pourrait se maintenir, le Sénat américain éprouvant des difficultés à obtenir l’accord pour des assistances, et l’Union européenne (UE) a eu du mal à faire passer une aide de 50 milliards le 1er février 2024, principalement en raison de l’opposition hongroise. Il est important de noter que ces deux aides ne sont pas encore comptabilisées dans le dernier rapport de l’Institut Kiel, qui s’achève en janvier 2024.

Les chiffres de l’institut allemand révèlent que le nombre de donateurs diminue et se rassemble autour d’un petit groupe de pays : les États-Unis, l’Allemagne, les nations du nord et de l’est de l’Europe, qui offrent à la fois un soutien financier important et des armes sophistiquées. En total, depuis février 2022, les pays en faveur de Kiev se sont engagés à fournir au moins 276 milliards d’euros en termes militaires, financiers ou humanitaires.

En valeur brute, les pays les plus prospères ont été les plus généreux. Les États-Unis sont les donateurs prédominants, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont déclaré des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides conjointes issues des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsqu’on analyse les contributions faites en proportion du PIB de chaque pays donateur, on constate que le classement diffère. Les États-Unis tombent au rang 20, représentant seulement 0,32 % de leur PIB, bien en-dessous de certains pays proches de l’Ukraine ou d’anciens États soviétiques alliés. L’Estonie surpasse tous les autres pays en termes de pourcentage de PIB avec 3,55 %, suivie par le Danemark qui donne 2,41 % de son PIB et la Norvège donnant 1,72 %. Les deux autres places du top 5 sont prises par la Lituanie et la Lettonie, contribuant respectivement 1,54 % et 1,15 % de leur PIB. Ces trois nations Baltes, toutes partageant une frontière avec la Russie ou la Biélorussie, sont parmi les donateurs les plus généreux depuis l’escalade du conflit.

La France est à la vingt-septième position dans ce classement du pourcentage de PIB, ayant engagé seulement 0,07 % de son PIB, un peu plus bas que la Grèce qui a donné 0,09 %. L’assistance fournie par la France a progressivement diminué depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France se trouvait à la vingt-quatrième position en avril 2023, et à la treizième position à l’été 2022.

On pourrait se demander ce qu’on sait des tensions existantes à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne ?

Les discordes entre l’Ukraine et la Pologne persistent depuis plusieurs mois, principalement à cause du transit des céréales ukrainiennes. En 2022, la Commission européenne a établi des « voies de solidarité » pour promouvoir l’évacuation sans taxe douanière et la vente de produits agricoles ukrainiens en Afrique et au Moyen-Orient. Selon le think tank mondial sur l’agriculture, la Fondation Farm, près de la moitié de ces céréales parviennent finalement ou sont transitées par l’Union européenne (UE).

Ces céréales, avec leur coût bien inférieur au blé cultivé en UE, plus spécifiquement dans les pays d’Europe centrale, sont accusées par la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie, et la Slovaquie de perturber leur marché local et de nuire aux revenus de leurs agriculteurs. En conséquence, ces pays ont unilatéralement interrompu leurs importations en avril 2023. Bruxelles a approuvé cet embargo avec l’obligation de ne pas interrompre le transit vers d’autres pays et de ne le maintenir que pendant quatre mois.

Varsovie, cependant, a choisi de conserver sa frontière fermée aux céréales ukrainiennes après l’été, contestant que le problème n’avait pas été résolu. Cette décision est pourtant en désaccord avec Bruxelles qui suggère l’embargo n’est plus nécessaire pour préserver l’équilibre des marchés nationaux de céréales, comme l’attestent leurs analyses.

Le long de la frontière polono-ukrainienne, les producteurs agricoles de la Pologne ont érigé un blocus pour arrêter l’entrée des véhicules de transport ukrainiens dans leur pays. Ils exigent une interdiction totale des articles agricoles et de la nourriture venant de l’Ukraine, en réponse à leur coûts de production en hausse, pendant que leurs silos et centres de stockage sont remplis à capacité et que le marché offre des prix au plus bas. Aux premières heures de l’année 2024, le chef d’État ukrainien a déclaré que le blocus établi à la frontière de la Pologne est le signe de «l’affaiblissement de la solidarité». Il a demandé des discussions avec les polonais. Il a également souligné que «Moscou est le seul à se réjouir» des conflits actuels, notant la présence de slogans ostensiblement favorables à Poutine.

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